Expressions Interprofessionnelles

Banque France : Lettre de Philippe Martinez à Valls

Courrier du Secrétaire Général de la CGT au Premier Ministre, suite à sa visite de la papeterie de Vic le Comte du 15 septembre dernier. Nous ne savons pas aujourd'hui si Valls lui a répondu.

Montreuil, le 21 octobre 2015.

Monsieur le Premier Ministre,

Permettez-moi de vous alerter sur la situation très conflictuelle à la Papeterie de la Banque de France située à Vic le Comte dans le Puy de Dôme, dans laquelle je me suis rendu le 15 septembre dernier.

Lors de cette visite, j'ai pu mesurer le profond et légitime mécontentement des personnels. 

La papeterie sera, à compter du 1er novembre, transformée en une filiale de la Banque de France – EUROPAFI - en actionnariat avec cinq autres banques centrales (Italie, Portugal, Irlande, Autriche, Grèce), la Banque de France restant l’actionnaire majoritaire.

Lire la suite : Banque France : Lettre de Philippe Martinez à Valls

Communiqué de l’UD CGT 63 : Fermeture de Home Dôme

"Jeudi 17 décembre dernier, l’Assemblée Générale de l’association Home Dôme votait la fermeture du Foyer Jeunes Travailleurs (FJT) et sa cessation totale d’activité.

Cette décision a été motivée par la présentation d’un bilan financier très défavorable et des perspectives toutes aussi déficitaires.

La CGT a voté contre cette proposition.

Si Home Dôme se retrouve aujourd’hui dans cette situation, c’est suite à plus de 7 années de mauvaise gestion et de choix « stratégiques » absurdes. En effet, depuis 2007, l’activité FJT a été progressivement dévoyée par la direction et la présidence de l’époque. Ce foyer, vieux de 40 ans et repère social et culturel incontournable dans le paysage clermontois, est devenu une résidence hôtelière. Ce choix a provoqué :

  • Des hausses de tarifs insupportables pour les jeunes travailleurs, stagiaires et précaires,
  • Une réduction des effectifs de salarié-e-s alloué-e-s au social, entraînant des pertes de subventions indispensables,
  • Des mises en demeure de travaux conséquents et très onéreux pour répondre aux normes de sécurité Établissements Recevant du Public (propres aux hôtels, mais pas aux FJT),
  • L’arrêt volontaire de la part de la direction de Home Dôme, de la collaboration avec certains instituts de formation de l’agglomération. L’activité hôtelière paraissait certainement plus prestigieuse,
  • La signature d’une Délégation de Services Publics avec la communauté de commune de Volvic, pour gérer une structure hôtelière à Saint-Ours-les-Roches. Cet établissement (Clair Matin), a été mal monté dès sa création et est une charge énorme qui pèse directement sur la trésorerie de Home Dôme,
  • Enfin, l’activité hôtelière commerciale pratiquée à Home Dôme est totalement illégale au regard des statuts déposés en préfecture.

Lire la suite : Communiqué de l’UD CGT 63 : Fermeture de Home Dôme

Résolution d’actualité issue du Comité Général de l’Union Départementale CGT 63

Les syndicats Cgt du Puy de Dôme, réunis en Comité Général souscrivent et relaient les récentes déclarations de l’Union Départementale CGT du Puy de Dôme et des organisations du Comité Confédéral National de la CGT sur l’ensemble des points traités. Nous remettons en cause le discours ambiant, focalisé sur une mise en sécurité de la population jugée illusoire.

Doutant du respect de nos libertés individuelles et syndicales, nous exigeons la remise en cause des lois et projets de lois régressifs pour les droits des salarié-e-s.

Pas plus qu’il n’y a de trêves dans les attaques contre le monde du travail, il n’y aura de trêve dans l’action syndicale, pour le progrès social.

La Cgt du Puy de Dôme invite toutes et tous les salarié-e-s à rejoindre le syndicat, pour discuter, s’unir pour résister et agir.

Les syndicats CGT du Puy de Dôme, réunis à Clermont-Fd le 20 novembre 2015.

La paix entre les peuples, l’égalité sociale, la liberté d’expression et de manifestation sont incompatibles avec l’état d’urgence !

Communiqué Intersyndical et associatif, premiers signataires :

LDH (Ligue des Droits de l'Homme), SAF (Syndicat des Avocats de France), Syndicat de la Magistrature, Union Syndicale Solidaires Auvergne, AFPS 63 (association France Palestine Solidarité), UNEF Auvergne, CGT 63, FSU 63, ATTAC 63, Chom'actif

Ceux qui, au nom de Daech, ont fait subir à Paris et à Saint-Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats, ici ou ailleurs. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité.

Nous nous devons de réfléchir aux réponses que notre société doit apporter à ces actes.

C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et des assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'un ni l'autre, et finit par perdre les deux » Benjamin Franklin.

Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République.

Rien ne doit nous faire sortir de l’état de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en œuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.

Depuis 1986, les lois accordant plus de pouvoirs aux forces de l’ordre, organisant une justice d’exception et restreignant nos libertés au prétexte de lutter contre le terrorisme, s'empilent.. Avant de modifier la loi et de conférer à l’État  des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination.

Lire la suite : La paix entre les peuples, l’égalité sociale, la liberté d’expression et de manifestation sont...

Déclaration du bureau de l'Union Départementale CGT du Puy de Dôme.

Les victimes des attentats du 13 novembre à Paris viennent s'ajouter aux centaines de milliers que nous devrions pleurer, quelle que soit leur origine, leur nationalité, leur religion. Car depuis trop longtemps, la guerre qui vient de frapper au cœur de la capitale française, déferle sur une partie du monde.

Afghanistan, Centrafrique, Irak, Libye, Mali, Palestine, Syrie, Liban sont le théâtre de massacres à peine perceptibles via nos média. La plupart du temps, les centaines de milliers de victimes de ces conflits sont occultées ou noyées dans la masse du buzz médiatique, saturé par les petites affaires politiques, sportives ou du show-business.

Derrière ces écrans de fumées, les puissances industrielles occidentales, dont la France, sont impliquées dans ces conflits ; elles ne se privent pas d'y mener leurs manœuvres pour défendre leurs intérêts économiques et politiques. En réalité, la France, comme d'autres puissances occidentales, est un pays en guerre depuis longtemps. Elle partage la responsabilité des victimes de cette guerre.

Les inégalités entre le nord et le sud alimentent les conflits. Mais la guerre, jusqu'à présent, était au sud.

Elle nous frappe à présent, au cœur de la France ; c'était inévitable !

Après les attentats de janvier 2015, l'Union Départementale CGT du Puy de Dôme écrivait déjà, avec d'autres :

"Si les assassins sont totalement responsables de leurs actes odieux, d'autres portent leur propre part de responsabilité, notamment dans la dégradation du contexte social, politique et historique qui favorise l'émergence des sectarismes, des communautarismes et des obscurantismes" ; relire le communiqué.

En effet, à force de reléguer des populations françaises, notamment issues de l'immigration, à force de discriminations et de privations de perspectives sociales, il est inévitable que certains individus se tournent vers la criminalité ou soient exposés à l'embrigadement obscurantiste.

Par ailleurs, les réfugiés affluant en Europe fuient notamment DAESH et la guerre. Les punir, les accuser, fermer les frontières, ne serait pas seulement absurde, mais aussi profondément révoltant. Ça ne ferait qu'ajouter plus de confusion et de désespoir, et créditer les amalgames portés par l'extrême-droite et la droite populiste.

De même, ces attentats ne sauraient servir de prétexte à quelque restriction que ce soit des libertés individuelles et collectives. Une telle restriction, n'aurait aucune efficacité en termes de sécurité et ne pourrait qu'aggraver la crise en muselant la contestation sociale. Par contre, les factions antirépublicaines ne doivent pas pouvoir sévir impunément ; aucune exaction ne doit être tolérée.

Si les terroristes assument individuellement la responsabilité de leurs actes odieux, les discriminations, la relégation, la dégradation des services publics, des organismes de solidarité et de protection sociale créent les conditions favorables à leur dérive mortifère. D'autant que les injustices et la barbarie auxquelles les peuples du sud sont livrés, nourrissent les replis identitaires et la radicalisation de nos jeunes, parmi les plus relégués.

Il faut que la France sorte de la guerre sous toutes ses formes. Il faut développer les solidarités internationales, économiques, politiques et culturelles. Il faut renforcer nos services publics et nos organismes de protection sociale et les mettre au service de l'égalité, contre les discriminations.

Les politiques menées par les gouvernements successifs vont à l'inverse ; plus que jamais, il faut que les salarié-e-s se mobilisent pour obtenir une nouvelle politique, de partage et de répartition des richesses, qui permette à chacun de trouver des perspectives, de construire sa vie et de se reconnaître dans le "vivre ensemble".

C'est à ce prix que nous retrouverons la paix et la liberté.

Clermont-Ferrand, le 16 novembre 2015.