Le gouvernement vient de rendre public l’avant-projet de loi visant à « instituer de nouvelles libertés et protections pour les entreprises et les actifs ». Ce texte offre en effet une liberté totale au patronat, mais constituerait s’il était adopté un recul historique des droits pour les salariés.
53 articles, 7 titres, 131 pages où tout y passe, où tout est cassé :
- À la protection des salariés c’est désormais la prise en compte des intérêts financiers du patronat et des actionnaires qui sera privilégié,
- Les « 35 heures » seront rendues obsolètes : non seulement les heures supplémentaires ne seront pratiquement plus payées, mais le temps de travail pourra aussi être modulé sans aucune contrepartie salariale !
- La primauté sera donnée à l’accord d’entreprise permettant la remise en cause des garanties fixées par la loi et les conventions collectives de branche,
- La mise en œuvre du « référendum – chantage » d’entreprise pour faire accepter des accords minoritaires régressifs, en lieu et place de la consultation des salariés à partir de leurs revendications et de leurs exigences,
- Le plafonnement des indemnités prud’homales dues en cas de licenciement abusif à des niveaux particulièrement bas, au détriment du principe de la réparation intégrale du préjudice et instaurant ainsi une « autorisation de licencier sans motif »,
- L’élargissement de la définition du licenciement économique facilitant la rupture du contrat même si l’entreprise ou le groupe ne connait pas de difficultés économiques sérieuses ou déguise des baisses d’activité,
- L’élargissement des forfaits-jours décidés unilatéralement par l’employeur,
- La modification forcée du contrat de travail en cas d’accord d’entreprise portant sur l’emploi.
Pas étonnant que le Medef applaudisse des deux mains !
Lire la suite : Projet de loi sur le travail : Tout bénéf pour le MEDEF !
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Mis à jour : jeudi 11 février 2016 11:47
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Le président de la république, à l'occasion de ses vœux au Conseil Économique, Social et Environnemental a relancé le débat sur la baisse de la durée d'indemnisation des demandeurs d'emploi considérant que notre système était l'un des plus généreux d'Europe en omettant de dire que 43,3% des demandeurs d'emploi sont indemnisés, que le montant moyen d'indemnisation est de 1100 euros et que de nombreux demandeurs d'emploi perçoivent moins de 987 euros, c'est-à-dire le seuil de pauvreté. D'autres ministres se sont engouffrés dans cette brèche pour mettre la pression sur les négociateurs à la veille de l'ouverture de la négociation assurance chômage en mettant en avant l'étude de la dégressivité des allocations si les « partenaires sociaux » n'arrivaient pas à un accord. Un chantage inacceptable !
La dégressivité a existé entre 1992 et 2001, selon un rapport de l'INSEE, ce dispositif n'a eu aucune efficacité sur la reprise d'emploi. Il n'y a donc pas lieu de la remettre en place.
Dans le même temps, un rapport du gouvernement préconise des efforts pour réduire le déficit de l'UNEDIC.
Lire la suite : Dégressivité des allocations chômage, fausse solution, la CGT a d'autres propositions !
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Catégorie : Expressions Interprofessionnelles
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Mis à jour : vendredi 19 février 2016 11:20
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Le contexte économique et social pèse sur l’ensemble des salarié-e-s, les enjeux sont immenses et plus encore pour une organisation comme la nôtre, qui vise la transformation sociale.
Le monde du travail dans son ensemble est touché : Fermetures d’entreprises, plans sociaux, chômage partiel sont devenus le quotidien de dizaines de milliers de salarié-e-s.
La radicalisation du Medef, avec un gouvernement très à l’écoute, fait que nous assistons à une dégradation de la qualité de vie de l’ensemble des salarié-e-s, quel que soit le secteur d’activité, privé ou public, salarié-e-s à statut, privé-e-s d’emploi ou retraité-e-s.
Nous le savons, seul le rapport de force peut inverser la donne. Tel est le sens de notre consultation des salarié-e-s et de notre proposition d’actions interprofessionnelles dans la 2ème quinzaine de mars.
C’est bien ce qui gênent tant le MEDEF que le gouvernement, d’où les attaques actuelles contre notre organisation syndicale et le droit des salarié-e-s à revendiquer, à manifester, à faire grève.
Lire la suite : Motion de soutien aux Camarades d'Air France
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Mis à jour : jeudi 28 janvier 2016 14:15
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Comme partout en France, à l'appel d'organisations syndicales et d'associations progressistes, soutenues par certains partis politiques, un rassemblement est organisé à Clermont-Ferrand, ce samedi 30 janvier à 15h00 à la Préfecture.
Lire l'appel des organisations syndicales et associations du Puy de Dôme
Voir la carte des rassemblements et manifestations en France.