Dans cette torpeur estivale, beaucoup de militant-e-s se ressourcent et goûtent à un repos bien mérité. Mais le combat contre la loi travail n’est pas en sommeil, encore moins suspendu. La lutte reprend dès la rentrée avec une journée de grève, d’actions et de manifestation le 15 septembre en point de mire. Sans oublier le meeting syndical unitaire qui se tiendra à la salle des fêtes de la Maison du Peuple de Clermont-Fd le 13 septembre. Plus d’informations vous parviendront. Pas de doute, la rentrée sera placée sous le signe de la lutte sociale.
D’ici là, les Union Locales CGT du Puy de Dôme vont mener des initiatives aux 4 coins du département tout au long de l’été.
Les chiffres du chômage du mois de juin semblent montrer une relative stabilité. Mais, une certaine confusion statistique règne : au mois d’avril, les radiations avaient très fortement augmenté et on compte désormais des tendances sur trois mois, ce qui permet d’afficher des toutes petites baisses (-0,2% et -5300 personnes en catégorie A) alors que le chômage augmente sur un mois (0,2%, +5400 personnes)...
Toutefois, l’embellie n’est pas encore là : le total des demandeurs d’emploi en catégorie A, B et C s’élève à 5 434 000, il progresse de 0,1 % sur un mois et 0,9% sur un an.
Trois ans après son entrée en vigueur, un rapport sénatorial tente d’établir le premier bilan du crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Le constat est accablant : le dispositif coûte 1 % du PIB de la France chaque année, sans qu’il soit possible d’en mesurer les effets tangibles. Un gaspillage d’argent public.
Depuis 2013, l’État a reversé 48 milliards d’euros aux entreprises, grâce au dispositif crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Pour quel résultat ? Personne ne sait en chiffrer l’impact. Alors que François Hollande a annoncé son intention d’augmenter les allégements consentis à toutes les entreprises pour les porter de 6 % à 7 % de la masse salariale jusqu’à 2,5 fois le Smic, un rapport de la commission des lois du Sénat, présenté par la sénatrice (PC) Marie-France Beaufils, mardi 19 juillet, prouve que cette mesure phare du quinquennat est pratiquement sans effet, sauf sur les finances publiques. « Le CICE peine à démontrer tant sa pertinence dans sa forme que son efficacité sur le fond », résume-t-il.
Médiapart, 25 juillet 2016, Rachida ZL AZZOUZI, Mathilde GOANEC
Après cinq mois de contestation sociale et un troisième recours au 49-3, la loi sur le travail a été définitivement adoptée jeudi 21 juillet. Malgré plusieurs concessions, le gouvernement n’a pas reculé sur l'essentiel.
Allers, retours, la loi sur le travail a changé plusieurs fois de visage, et même de nom. Elle a été définitivement adoptée le 21 juillet 2016. Le gros des modifications remonte cependant à l'aube du débat parlementaire : le pré-projet, concocté par la ministre du travail Myriam El Khomri sous la houlette de Matignon, est une première fois raboté face à la pression conjointe des syndicats et de la société civile (voir l'ensemble de nos papiers sur la mobilisation dans notre dossier sur la loi Travail).
Par une décision inédite et discrétionnaire, la direction de l’IGAS a décidé de censurer un rapport sur la réduction du temps de travail. Cette décision illustre de la pression de plus en plus importante qui s’exerce sur le contenu du travail des salariés qualifiés en responsabilités et elle remet directement en cause la capacité de l’IGAS à remplir sa mission d’évaluation des politiques publiques, qui nécessite, par principe, l’indépendance.
Qu’est-ce qui dérange autant le pouvoir dans ce rapport, fouillé, documenté et argumenté ?
Le fait qu’il prenne le contrepied de la politique du gouvernement et du MEDEF, et de la loi Travail ?
Réaliser « un plan complet de Sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’état », tel était l’objectif qu’il revint au ministre communiste du travail et dirigeant syndical Ambroise CROIZAT de mettre en œuvre, avec l’appui de la plupart des partis et de la CGT.
Il y a 70 ans cette proposition devenait réalité ! Aujourd’hui, face à la menace sans cesse accrue d’une privatisation rampante, l’heure est à la « reconquête » de la Sécurité sociale qui passe par une réforme de son financement.
Dans son rôle, l’Institut d’Histoire Sociale CGT du Puy-de-Dôme a décidé d’aborder cette importante bataille avec trois préoccupations : le besoin de revenir sans arrêt sur l’histoire de la Sécurité sociale – Aider les militants d’aujourd’hui à cerner les enjeux actuels afin de placer la CGT et les salariés en position de reconquête de cette protection sociale moderne – Valoriser l’engagement militant en donnant à connaître ceux qui depuis 1947 ont eu à assurer, au début par des élections et plus tard par des mandatements, des responsabilités d’administrateurs dans les caisses de la Sécurité sociale.