Pas de destruction du code du travail sur ordonnance ! Dès le 12 septembre 2017, tous ensemble marchons contre la casse du droit du travail

Fédération des Transports, Montreuil le 10 août 2017,

Les futurs projets de réforme du nouveau gouvernement concernant le droit du travail dévoilés par la presse vont bien au-delà des éléments annoncés publiquement !

Ils concernent notamment le contrat de travail, les salaires, la santé, la sécurité au travail, l’assurance chômage et les retraites, autrement dit ce gouvernement devient le premier représentant du Medef pour mettre en œuvre ce que Pierre Gattaz rêvait sans oser réellement y croire !

La feuille de route écrite par le Medef est toute tracée, c’est la fin des conventions collectives et des droits qui y sont attachés (temps de travail, primes diverses, grilles ancienneté, paiement des salaires en cas d’arrêt maladie, indemnité de licenciement, etc.… seront remis en cause sur le bon vouloir du patron devenu intouchable).

C’est aussi la fin du contrat de travail qui serait remplacé par les règles régressives prévues par les accords d’entreprises.

L’idée simpliste de ce gouvernement consiste à sécuriser les employeurs en précarisant les salariés par l’accroissement de la flexibilité et la remise en cause des droits sociaux avec comme seul but affiché d’augmenter les pouvoirs et les marges des patrons.

Toutes les annonces vont dans le même sens : plus de précarité et de flexibilité pour les salariés, plus de « souplesse » et de facilité à licencier pour les entreprises. On est loin du gagnant-gagnant ! Qui peut encore penser que libérer le droit de licencier sans raison peut créer de l’emploi ?

Au-delà de la méthode consistant à agir rapidement via les ordonnances, le discours gouvernemental sur la « concertation » ne change rien : le gouvernement veut aller vite sans de véritables négociations et veut frapper fort en faisant passer en force son projet de société ultralibéral, destructeur pour les salariés.

Des questions essentielles sont au cœur des réformes envisagées.

Temps de travail, travail de nuit, salaires, emploi, plafonnement des indemnités de licenciement, référendum d’entreprise à l’initiative de l’employeur, fusion des instances représentatives du personnel, remise en cause de l’insertion professionnelle des jeunes, réforme de l’assurance chômage et de l’assurance maladie avec la suppression des cotisations salariales via l’augmentation de la CSG !

Les retraités seraient particulièrement touchés via l’augmentation de 1.7 % de la CSG !

Sur le droit du travail, en faisant primer les accords d’entreprises au détriment des garanties collectives et du code du travail, il aggrave davantage la « Loi Travail » que nous avons combattue et dont nous exigeons toujours l’abrogation.

L'inversion de la hiérarchie des normes poussée à son paroxysme comme le prévoit le gouvernement Macron, ce n’est plus la norme du tout, c’est juste un retour à l'individualisation complète du contrat de travail, que l'employeur soit public ou privé ! Simplement, une fois de plus, une revendication patronale afin de faire baisser le « coût du travail » et faciliter les licenciements. Il s'agit en fait de satisfaire ce dont le Medef rêve depuis toujours : « revenir systématiquement sur tout ce qui a été édifié en 1936 et 1945 ».

Concernant de plus près notre branche Transports Routiers et Activités Auxiliaires, il est impératif que chaque syndicat, section syndicale, simple adhérent, se mette en contact avec son Union Départementale et les Camarades de la branche TR pour travailler à la construction de ce rapport de forces et relaye l’information en lien avec l'actualité de notre profession, et bien entendu l'actualité confédérale liée directement à la réforme du Code du Travail et ses droits attachés.

Cela implique de chacune et chacun, un engagement et une détermination partant de l’adhérent à tous les niveaux de la Cgt afin de faire vivre nos revendications au sein de notre plan de travail, dont notamment le statut unique de travailleur du transport, engagé lors de notre dernier congrès fédéral.

C’est pourquoi, nous devons aller plus loin en faisant inscrire dans la Constitution le principe de faveur et le respect de la hiérarchie des normes, la loi fixant les droits plancher, la branche ajoute de nouveaux droits liés directement au métier et l’entreprise ajoute de nouveaux droits plus favorables sans dérogation possible.

Il faut en finir avec l’austérité pour les salariés et les cadeaux sans limite aux employeurs. Il faut augmenter les salaires, réduire le temps de travail, renforcer les droits des salariés et de leurs représentants.

Mobilisation totale dès le 12 septembre 2017

Devant l’entêtement du chef de l’Etat et de son gouvernement, devant l’attitude du patronat des transports routiers, du Medef, la CGT réaffirme la nécessité que les salariés, les retraités et les privés d’emplois se mobilisent massivement dans l’unité la plus large.

Ainsi, nous devons mettre en débat dans chaque syndicat et auprès des salariés la perspective de cette grande journée d’action, de grève et de mobilisations sur les questions de l’emploi, des salaires, de la protection sociale et du service public.

Pour la branche Transports Routiers (TRM, TRV, TDFV, AMB, DEM, LOC, COURSIERS), nous devons avoir une démarche plus qu’offensive dès le 12 septembre 2017, en allant auprès des salariés pour engager, avec eux, la riposte aux coups bas du patronat, comme du gouvernement.

Il est temps de combattre l’austérité en décidant d’agir ensemble pour obtenir d’autres solutions en matière de salaires, d’emplois, de retraite, de protection sociale, de libertés syndicales, de services publics…

C’est bien dans un mouvement massif touchant tous les secteurs d’activité que nous gagnerons. A fortiori, ce n’est qu’un fort niveau de mobilisation qui nous permettra d’avancer vers des modalités plus dures d’actions, y compris sur des actions de plusieurs jours.

Adressons des messages massifs au gouvernement, pour combattre tous les mauvais coups en décidant d’agir ENSEMBLE et obligeons-les à entendre les salariés pour obtenir d’autres solutions en matière de salaires, d’emplois, de retraite, de protection sociale, de services publics…

Tous ensemble, imposons d’autres choix !

Il n’y a pas de victoire sans combat ! Pas de triomphe sans bataille !

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