Constellium : Arrêtons de subir la loi des riches !

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Catégorie : Luttes professionnelles

Mis à jour : jeudi 14 décembre 2017 10:18

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Communiqué et tract de la Cgt Constellium, Issoire le 11 décembre 2017

Télécharger le communiqué // Télécharger le tract d'appel à la grève

Les « négociations » sur la politique salariale 2018 viennent de s’ouvrir dans une usine qui va dégager des résultats phénoménaux pour l’année 2017 (85,1M€) pour un budget de 79,4M€, budget, qui au passage était déjà supérieur de 17M€ à celui de l’année 2016.

Face aux très bons résultats de l’année, nos dirigeants ont convié sans aucun scrupule l’ensemble du personnel pendant 1H30, la plupart du temps en fin de poste pour éviter les questions, à des réunions pour nous expliquer que les résultats de l’année sont formidables mais qu’il va falloir payer la dette, que notre ancien PDG a laissé en partant (pour info la dette nous la paierons en 2023 et notre nouveau PDG nous a dit que tous les gros groupes comme le nôtre sont endettés).

• Vous l’aurez compris, ils VOUS demandent de payer une dette que vous n’avez pas créée : un comble.
• C’est comme si les salarié-e-s demandaient à la direction de CONSTELLIUM de payer leurs factures à la fin du mois, sachant que ce n’est pas comme cela que ça marche car les factures, c’est nous qui les payons.

À ces réunions d’enfumage, succéderont leurs FLASH NAO 1/2/3/4, non pas pour vous informer que sur les quatre dernières années vous avez perdu mensuellement et à vie au minimum 111€ sur votre salaire de base, mais pour vous formater sur le salaire moyen, le SMIC, les investissements, l’intéressement technique et financier, la participation, l’augmentation individuelle, la mutuelle, les primes de mariage, vacances, médailles, pour finir par la moins réjouissante celle du décès.

• Ils font cela depuis des années, ils mettent le paquet sur leurs communications redondantes (deux personnes employées à plein temps) pour que les salarié-e-s boivent leur propagande.

Notre organisation syndicale vient de répondre à leur propagande habituelle, leurs mensonges, en communiquant sur la moyenne des augmentations générales distribuées sur les années 2010/2013 (42,5€), mais également celles distribuées entre 2014/2017 (14,75€).

Nous vous avons également communiqué un graphique, très apprécié par notre direction, sur les résultats somptueux des cinq dernières années et sur les augmentations à venir, du coût de la vie. Augmentations qui, avec les miettes des trois dernières années, obligent les salarié-e-s à faire des choix en fin de mois. 

• La première augmentation de 2018 se fera sur la CSG (+ 1,7% au 1^er Janvier), elle représentera une perte moyenne pour le personnel de 30€ par mois.

Depuis trois ans, alors que nos patrons s’engraissent (les dix plus gros salaires cadres hommes d’Issoire ont vu leur salaire moyen de 11 764 € augmenter de 422€ en 2017) la majorité du personnel doit se contenter de 8€ à 9€ d’augmentation du salaire de base, seulement 4 salarié-e-s sur 10 (42%) perçoivent une augmentation individuelle, les primes régressent malgré l’explosion des résultats (voir tableau).

L’heure du verdict arrive, il va falloir que chacune et chacun comprenne que nous n’avons rien à attendre de la direction.

Nous devons choisir notre camp, celui d’accompagner le CAPITAL qui vous embrume, ou celui de le combattre pour obtenir une augmentation du salaire de base décente, pour payer l’essentiel.

• La direction d’Issoire ne nous donnera rien, si nous ne l’obligeons pas à le faire, elle ne négociera pas sans la pression de l’ensemble du personnel
• Notre seule solution, c'est l'action ! Arrêtons de subir, de croire au père Noël, celui d’Issoire est une ordure qui n’a aucun respect pour celles et ceux qui créent les richesses.

Pour information : sur le site CONSTELLIUM de MONTREUIL les négociations sont en cours, la direction vient de proposer aux salarié-e-s une augmentation du salaire de base de 0,7% pour 2018, soit 9€ par mois, donc la direction est bien fermée à la négociation : maintenant place à l’action à partir du Mercredi 13 Décembre pour imposer nos revendications.

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