La CGT, ses structures professionnelles et en territoire alertent et dénoncent la situation de l’entreprise de LUXFER et de ses salarié.es

La seule usine d’Europe à produire des bouteilles d’oxygène médical se situe à Gerzat et se trouve depuis plusieurs mois à l’arrêt. La raison, c’est que le groupe LUXFER qui la détient, a décidé en 2018 de licencier tous les effectifs de l’entreprise provoquant ainsi la fin de la production de bouteilles de gaz respiratoire pour créer une pénurie, forçant ainsi ses clients à acheter des produits de plus basse qualité à un prix plus élevé.

Cette usine a enregistré cette même année des bénéfices en hausse de + 55 % par rapport à l’année précédente. Pour améliorer ses profits, LUXFER ne s’est pas contenté de spéculer en créant cette pénurie, il a mis en danger la sécurité de l’approvisionnement des systèmes de santé mondiaux.

Les ex-salariés dénoncent depuis plusieurs mois le risque que fait courir LUXFER à la filière oxygène respiratoire, car la production de l’usine de Gerzat n’a pas été délocalisée sur de nouvelles lignes de production, mais supprimée ou intégrée dans les lignes d’autres usines déjà saturées.

Il est dans l’intérêt général de garder sur le territoire national la maîtrise de nos productions d’équipement de sécurité (pompier et médical).

En "temps de guerre", une situation exceptionnelle exige des moyens exceptionnels. Il en va de la santé, de la sécurité et de la survie des citoyen.nes.

Lire le communiqué de presse de la CGT Luxfer

Législatives allemandes : le boomerang de la grande pauvreté

Lire l'article du Monde Diplomatique, sur les "mini-jobs" allemand

Article de la NVO, 25 septembre 2017

Victoire d'Angela Merkel en dépit d'un net recul de son parti (CDU), chute libre de ses alliés sociodémocrates du SPD, percée historique de l'extrême droite : en Allemagne, le développement sans précédent des inégalités, de la précarité et de la grande pauvreté explique en grande partie le résultat des élections législatives de ce dimanche 24 septembre.

Au pouvoir depuis douze ans, la chancelière Angela Merkel visait un quatrième mandat. Ce pari est a priori gagné. Mais son parti conservateur, les chrétiens démocrates de la CDU (CSU en Bavière) réalise, avec moins de 33 % des voix aux élections législatives de ce dimanche 24 septembre, son plus mauvais score depuis 1949 et la naissance de la RFA. Ses partenaires gouvernementaux, les sociodémocrates du SPD, ont également obtenu, avec à peine plus de 20 %, l'un des scores les plus faibles de leur histoire.

Lire la suite : Législatives allemandes : le boomerang de la grande pauvreté

Malaise dans la représentativité syndicale

Article du Numéro de juin 2017 du Monde-Diplomatique. Autre article du numéro de ce mois : CFDT, un syndicalisme pour l’ère Macron

La première place conquise par la Confédération française démocratique du travail (CFDT), au détriment de la Confédération générale du travail (CGT), a bousculé le paysage syndical dans le secteur privé. De là à en conclure que les salariés rejettent le « syndicalisme de contestation » et plébiscitent un « syndicalisme de compromis », il y a pourtant un pas qu’il serait erroné de franchir.

par Karel Yon, chercheur en science politique (Centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales, université de Lille — Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Lire la suite : Malaise dans la représentativité syndicale

CICE : LA (VRAIE) FRANCE DES ASSISTÉS !

Article du journal Fakir de décembre/janvier 2017, par Baptiste LEFEVRE, François RUFFIN 21/11/2016

Vingt-deux milliards. 22 000 000 000. C’est un métier, que de faire sentir l’énormité d’un chiffre comme ça. Que ça ne reste pas une abstraction avec plein de zéros. Que ça prenne corps, un peu, jusqu’à chez vous.

Je serais informaticien, là, je fabriquerais un « convertisseur de CICE ». Vous entreriez le nom d’un métier.

« Infirmier », par exemple.

C’est la débâcle dans les hôpitaux, on le sait tous, les patients qui attendent des nuits aux « urgences », d’autres où le personnel apporte son propre papier toilette, les établissements parisiens qui épuisent leurs salariés, bref, une Sécu au bord de la crise de nerfs.
Donc, embaucher des « infirmiers », qui est contre ?

J’ai regardé sur « infirmiers.com », c’est environ 1 828 € brut en début de carrière, allez, 2 000, soit 32 000 par an avec les cotisations patronales. En bien, ça fait 625 000 infirmiers.

Voilà ce qu’on pourrait recruter avec les vingt milliards du CICE.

Lire la suite : CICE : LA (VRAIE) FRANCE DES ASSISTÉS !

CICE un coût exorbitant sans création d’emploi

Médiapart, 19 juillet 2016, Martine ORANGE

Trois ans après son entrée en vigueur, un rapport sénatorial tente d’établir le premier bilan du crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Le constat est accablant : le dispositif coûte 1 % du PIB de la France chaque année, sans qu’il soit possible d’en mesurer les effets tangibles. Un gaspillage d’argent public.

Depuis 2013, l’État a reversé 48 milliards d’euros aux entreprises, grâce au dispositif crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Pour quel résultat ? Personne ne sait en chiffrer l’impact. Alors que François Hollande a annoncé son intention d’augmenter les allégements consentis à toutes les entreprises pour les porter de 6 % à 7 % de la masse salariale jusqu’à 2,5 fois le Smic, un rapport de la commission des lois du Sénat, présenté par la sénatrice (PC) Marie-France Beaufils, mardi 19 juillet, prouve que cette mesure phare du quinquennat est pratiquement sans effet, sauf sur les finances publiques. « Le CICE peine à démontrer tant sa pertinence dans sa forme que son efficacité sur le fond », résume-t-il.

Lire la suite : CICE un coût exorbitant sans création d’emploi

Loi Travail: ce qui attend les salariés

Médiapart, 25 juillet 2016, Rachida ZL AZZOUZI, Mathilde GOANEC

Après cinq mois de contestation sociale et un troisième recours au 49-3, la loi sur le travail a été définitivement adoptée jeudi 21 juillet. Malgré plusieurs concessions, le gouvernement n’a pas reculé sur l'essentiel.

Allers, retours, la loi sur le travail a changé plusieurs fois de visage, et même de nom. Elle a été définitivement adoptée le 21 juillet 2016. Le gros des modifications remonte cependant à l'aube du débat parlementaire : le pré-projet, concocté par la ministre du travail Myriam El Khomri sous la houlette de Matignon, est une première fois raboté face à la pression conjointe des syndicats et de la société civile (voir l'ensemble de nos papiers sur la mobilisation dans notre dossier sur la loi Travail).

Lire la suite : Loi Travail: ce qui attend les salariés

Information sous contrôle : Une virulente campagne antisyndicale

Article du Monde Diplomatique

Avant que l’indignation générale ne le contraigne à reculer, le gouvernement de M. Manuel Valls a tenté d’interdire une manifestation syndicale en France — du jamais-vu depuis des décennies. Cette dérive autoritaire doit beaucoup au climat de guerre sociale qu’entretiennent les principaux médias du pays. Subissant la férule de ses propriétaires, la presse renonce au rôle de défenseur des libertés politiques.

Serge Halimi & Pierre Rimbert, juillet 2016

«La France est soumise aujourd’hui à deux menaces qui, pour être différentes, n’en mettent pas moins en péril son intégrité : Daech et la CGT. » Il faut rendre grâce à Franz-Olivier Giesbert d’avoir exprimé la vérité d’un journalisme français sous domination politique et financière. « Ce n’est qu’un début, continuons le combat contre la CGT », annonce l’éditorialiste-vedette du Point en ouverture d’un numéro sur « La vraie histoire du “mal français”. Blocages, violences, CGT, modèle social » (2 juin 2016).

Lire la suite : Information sous contrôle : Une virulente campagne antisyndicale