Contre toutes les dérives racistes et antisémites.

L’affaire » Dieudonné » a fait la une de la presse depuis plusieurs jours et son exploitation pose des questions à tous les secteurs de la société : interrogations sur la liberté d’expression, sur l’exploitation du racisme, sur l’humour et ses dérives, sur l’antisémitisme et le racisme en général.

 

Le SNJ-CGT, la CGT spectacle et la CGT culture appellent les médias à refuser toute ethnicisation des questions sociales, sociétales ou économiques. L’action en justice combinée avec l’éducation antiraciste permanente et universelle sont des moyens plus efficaces que la censure préalable pour faire reculer la xénophobie ambiante, cette censure préalable invoquée par Manuel Valls ne résout rien, surmédiatise Dieudonné, alimente sa paranoïa complotiste et assoit sa figure de martyr bâillonné. Outre le caractère notoirement antisémite et néo-fasciste de ses propos, n’oublions pas que Dieudonné est un redoutable homme d’affaires qui amasse de très importantes sommes d’argent à travers son théâtre, ses sites internet, ses ventes de produits dérivés et… l’organisation de son insolvabilité, l’évasion fiscale de ses bénéfices, comme l’ont montré des enquêtes, comme récemment, celle du Canard enchaîné.

Pour le SNJ-CGT, la CGT spectacle et la CGT culture, la diffusion de ces propos notoirement racistes, sexistes et homophobes constitue un grave délit et non une opinion, comme voudraient le faire croire les zélotes de l’extrême droite et de leurs alliés négationnistes qui inspirent ces « spectacles ». De telles éructations près de soixante-dix ans après le génocide nazi ne peuvent être laissées sans réponse.

Les complotistes comme Alain Soral et Dieudonné — dont l’inspiration est en droite ligne de l’antisémitisme d’Édouard Drumont (pamphlétiste, auteur de l’ouvrage « La France juive ») — doivent être dénoncés et combattus sans relâche.

Toute la rigueur de la loi Gayssot doit être appliquée à égalité à cet individu et à tous ceux qui, comme Alain Soral et d’autres, construisent leur image dans la fange du racisme. Les ignominies de Dieudonné viennent ponctuer une année 2013 marquée par le défoulement de la parole tziganophobe, islamophobe, antisémite, sexiste et homophobe.

Certains hommes politiques, souvent jusqu’aux plus hauts sommets, et certains journalistes, notamment quelques « stars » des grands médias, portent une responsabilité certaine dans la banalisation du racisme. Au risque de voir Dieudonné regrouper ceux qui pensent qu’en matière de racisme il existe en France « deux poids, deux mesures ».

Nos trois organisations s’inscrivent pleinement dans la campagne d’information et de mobilisation contre l’extrême droite, ses idées et ses pratiques portées par les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires et de jeunesse Unef, Fidl et Unl.