Premiers constats des salarié-e-s de communes gérées par le FN

Le FN sort renforcé du scrutin européen de ce dimanche. Les médias en font le 1er parti politique de France et ses élus se voient donc franchir le dernier cap pour 2017. Mais à quoi devons nous nous attendre si cette étape était franchie ? Près de 2 mois après les élections municipales, des agents territoriaux, militants à la CGT, témoignent.

Les premières mesures prises à Béziers Hénin-Beaumont ou Hayange sont symptomatiques du mode de gestion des collectivités par ce parti extrémiste :

  • Coupure des subventions aux tissus associatifs ; par exemple la ligue des droits de l'hommes ou les organisations antiracistes, accusées de mener des activités politiques.
  • Préférence nationale, pour l'attribution des logements sociaux ou prestations sociales notamment.
  • Démantèlement des services publics et conditions de travail fortement détériorées pour les employé-e-s municipaux.
  • Incrimination des militants CGT des territoriaux, avec interdiction de distribuer des tracts, accusations à tout va... 

Les militants interrogés révèlent que ces mesures sont aussi bien prises dans les nouvelles communes gérées par le FN, que dans celles où la droite est passée face à une extrême droite forte. Le côté "anti-système" des frontistes est juste un argument de communication ; ils s'inscrivent tout à fait dans la logique austéritaire que nous subissons, avec en plus la stigmatisation des plus précaires et de ceux qui continuent malgré tout de dénoncer les méfaits de leur politique.

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