Pourquoi les valeurs de la CGT et celles de l’extrême droite sont-elles absolument incompatibles, dans l’entreprise comme dans la cité ?

La CGT défend les intérêts des salariés, le FN défend ceux des possédants et du grand patronat, même s’il tente d’apparaître comme une solution pour ceux qui sont en difficulté.

Cet article est extrait d’un dossier réalisé en collaboration avec le groupe de travail confédéral en charge de l’animation de la campagne contre l’extrême droite. Paru dans Ensemble n° 64, janvier 2014.

Le FN conditionne les droits des salariés en fonction de leur nationalité, la CGT défend des valeurs universalistes  : les salariés ont tous les mêmes droits, quelle que soit leur nationalité. Le FN prône aussi l’élitisme à l’école à l’opposé de l’école pour tous, garante de l’égalité républicaine. Les statuts de la CGT indiquent que l’organisation agit « contre les discriminations de toutes sortes, le racisme, la xénophobie, et toutes les exclusions ». Le FN, lui, fonde son programme sur le principe de la priorité nationale. Il divise ainsi les salariés en deux catégories. En opposant travailleurs français et immigrés, il cherche à les détourner de la question essentielle qui est celle de la répartition inégale des richesses. Il sert ainsi les intérêts du Medef.