Goodyear Amiens : un jugement inique

Communiqué CGT FNIC, 16 janvier 2017

Le 13 juin 2016, Serge Biechlin, ex-directeur du site de TOTAL Carling, était condamné, pour la mort de deux jeunes salariés du site de Moselle, à … 12 mois de prison avec sursis.

Le 11 janvier 2017, la Cour d’appel d’Amiens a condamné, pour la séquestration pendant 30 heures de deux dirigeants GOODYEAR, quatre salariés à la même peine : 12 mois de prison avec sur- sis. Deux autres salariés ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et un à deux mois avec sursis, des peines assorties de cinq ans de mise à l’épreuve. Le huitième salarié a été relaxé.

Deux poids, deux mesures : une seule et même condamnation, avec dans un cas, deux morts, dans l’autre, une « séquestration » dans le cadre d’un conflit social visant à sauvegarder plus de 1100 emplois.

Sur les 8 de Goodyear, 7 condamnés : INACCEPTABLE !

Nous l’affirmons encore une fois avec force : les syndicalistes ne sont pas des criminels ! Avec courage, ils affrontent quotidiennement le patronat avec, pour seul objectif, de défendre les salariés.

Durant son mandat, le gouvernement socialiste de Hollande a fait poursuivre près de 1000 militants CGT par les procureurs généraux, ce qui montre de quel côté se situent nos dirigeants, défenseurs du capital et du dogme de l’austérité contre les salariés et l’emploi dans ce pays.

Patronat et gouvernement, qui ont le mot « dialogue » plein la bouche, organisent en sous-main la répression pour étouffer toute résistance à ce qui est présenté comme la seule politique possible.

Le résultat de ce choix politique : un million de pauvres de plus en France qu’il y a dix ans, et une hémorragie d’emplois industriels, unique en Europe !

Le gouvernement, son courant politique, sera comptable de ces décisions contre les travailleurs, contre les libertés autres que celle de l’exploitation.

Nous maintenons notre exigence de relaxe totale contre les militants Goodyear comme ailleurs.

La CGT, ses militants continueront d’agir pour défendre les droits et les garanties des salariés dans ce pays qui ressemble de moins en moins à une démocratie.