La violence des mots face à l’indifférence des maux

Communiqué du Syndicat  CGT  Aéroport Clermont Ferrand Auvergne le 23 juin 2016,

En prélude à la réunion du comité d’entreprise du 21 juin 2016, M. Fechter, Directeur Régional de Vinci-Airports a vivement manifesté son mécontentement face aux multiples dégradations et insultes visant un membre de la Direction de la SEACFA, constatées le jeudi 2 juin 2016 à l’issue d’une manifestation organisée par 7 syndicats de la région ainsi que diverses associations s’opposant, entre-autre, à la Loi Travail.

La CGT Aéroport CFE s’insurge contre cette stratégie nauséabonde dont aucun des salariés de la SEACFA, ni des instances représentatives ne porte la responsabilité, de près ou de loin. En effet, les 52 salariés grévistes n’étaient en aucun cas présents lors des faits, leur mouvement de grève n’ayant débuté que le lendemain matin, et dans un esprit pacifique et respectueux des biens et des personnes. Nous ne doutons pas une seconde qu’en pleine période d’état d’urgence aucune caméra de surveillance n’ait pu se rendre compte de l’auteur des faits. L’enquête demandée par la Direction n’aura pas de mal à démontrer que les salariés de la SEACFA sont complètement étrangers à cette affaire.

Quel est donc l’intérêt de cette intervention ?

Cette manœuvre n’est pas sans rappeler le même mode de fonctionnement du Gouvernement stigmatisant les dégradations commises en marge de la manifestation du 14 juin 2016 à Paris, afin d’ignorer totalement le million de manifestants pacifiques qui s’opposaient à la Loi Travail. Force est de constater que Vinci préfère se focaliser sur quelques propos peinturés au sol par un ou des acteurs isolés plutôt que de prendre en compte la mobilisation massive des salariés et leurs légitimes revendications. Dès lors, nous saurons quelle méthode utiliser dorénavant pour que soit pris plus au sérieux nos revendications.

Aux dégradations constatées par la Direction ce jeudi 02 juin 2016, la CGT Aéroport CFE s’emploie à comparer celles subies chaque jour depuis plusieurs années par les salariés : dégradation des conditions de travail, dégradation de la santé des salariés (arrêts maladie doublés d’année en année), dégradation de l’état d’esprit au sein des différents services, dégradation de la sérénité dans notre travail… Celles-ci ne s’affichent malheureusement pas sur une seule journée, mais vont crescendo depuis ces 3 dernières années.

La CGT Aéroport CFE ne cautionne pas le mode de communication écrit au sol ce jour-là, au même titre qu’elle ne cautionne pas non plus la méthode de diversion qu’en fait la Direction ; nous demandons ainsi aux dirigeants de l’aéroport de répondre favorablement, et dans les plus brefs délais, à nos doléances mentionnées sur le préavis de grève, qui jusqu’à présent ont été complètement ignorées.

Syndicat CGT Aéroport CFE, Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.