Communiqué du collectif chômage précarité

Depuis le début des négociations (17 janvier), le patronat reste arc-bouté sur ses positions : il faut réduire le déficit et pas un centime ne doit sortir de la poche du patronat.

Qui va payer ? Les chômeurs !

Les intermittents et les intérimaires d’abord, qui vont, soit rejoindre le régime général, soit être contraints à travailler plus longtemps pour être indemnisés. Les seniors ensuite, le MEDEF veut faire reculer à 55 ans l’âge où les demandeurs d’emploi peuvent obtenir 36 mois d’indemnisation, aujourd’hui c’est 50 ans. Dans un contexte où le chômage des seniors et le chômage de longue durée explosent, c’est condamner de nombreux demandeurs d’emploi à la pauvreté.

Le MEDEF organise les délocalisations, détruit les emplois, et il a le cynisme de présenter la facture aux travailleurs.

D'ailleurs, les salariés licenciés qui bénéficient d’une indemnité supra légale vont être aussi mis à contribution, le différé d’indemnisation est aujourd’hui de 75 jours, le MEDEF veut supprimer cette limite.

Si le taux de chômage baisse en dessous de 10%, le MEDEF prévoit aussi de diminuer les droits des demandeurs d’emploi. Dans ce cas la durée d’indemnisation baisserait à 18 mois au lieu de 24 actuellement, et la durée d’affiliation nécessaire pour ouvrir des droits passerait de 4 à 6 mois.

Conditionner les droits à la conjoncture économique est non seulement injuste et inacceptable, mais c’est une remise en cause profonde de la protection sociale.

Le scénario patronal pour la mise en œuvre des droits rechargeables est lui aussi prévu à l’économie, il ya peu de différence avec le système actuel et les plus précaires n’en profiteraient pas.

Il reste une séance de négociation prévue le 20 mars prochain et la situation semble bloquée par un patronat décidé à faire payer les plus pauvres.

Il nous faut donc construire la mobilisation pour prendre le contrôle de cette négociation.

Le Collectif Chômage-Précarité de l'UD CGT63 appelle :

-au rassemblement des intermittents du spectacle le mercredi 12 mars à 17h30 devant la Préfecture, suivi d'une Assemblée Générale à 18h30 au centre Jean Richepin.

- à manifester le 18 mars, départ 10h place des Carmes. Le gouvernement gave le patronat de notre argent via le pacte de responsabilité, sans aucune contrepartie en terme de création d'emploi, et ce serait aux précaires d'en faire les fruits ? Ya Basta !"

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