Exigeons la réouverture des négociations assurance chômage !

Depuis le 1er juillet 2014, les allocations ont été réduites à 57% de l’ancien salaire, fortement baissées pour beaucoup de salariés qui alternent « petits boulots » et périodes de chômage, tandis que le différé d’indemnisation a été porté de 75 jours maximum à 180 jours !

Depuis le 1er octobre 2014, deux règles se combinent redoutablement :

  • La suppression de «réadmission», qui rend les droits non épuisables, même à quelques euros par jour,
  • Les droits rechargeables.

Les gestionnaires majoritaires de l’UNEDIC prétendent découvrir le problème, alors que l’UNEDIC publiait dès juin 2014 le chiffre de 500 000 allocataires concernés par une baisse drastique de leur allocation.

Les signataires eux-mêmes ont prévu un droit d’option pour les anciens apprentis, c’est-à-dire la possibilité de renoncer aux droits initiaux trop bas si on retravaille à un meilleur salaire.

L’UNEDIC reconnaît que les jeunes et les femmes, déjà les plus touchés par la précarité, sont plus majoritairement victimes des droits rechargeables non épuisables.

Le premier ministre, alerté par la mission consacrée à l’intermittence du spectacle (obtenue suite aux luttes en 2014), a demandé le 7 janvier dernier une solution urgente.

La CGT a intenté deux recours : en annulation de l’accord en raison de la déloyauté des négociations, et au Conseil d’Etat contre l’agrément par le Ministre du Travail qui se rend complice des baisses de droits pour les privés d’emploi même cadres, travailleurs précaires, intérimaires, intermittents du spectacle…

Grâce à l’ensemble de ces actions et à la mobilisation du 29 janvier 2015, une réunion du groupe paritaire politique de l’Unedic se déroulera le 3 mars à 9H pour la négociation d’un avenant modifiant la convention Unedic sur ce point.

Nous appelons nos organisations (notamment les comités de privés d’emploi, l’Union syndicale de l’intérim, les syndicats de Pôle Emploi, Jeunes Cgt, la Fédération du Spectacle…)  à s’organiser en vue de mobilisations sur l’ensemble du territoire ce jour-là et à nous faire remonter les initiatives prévues pour peser dans le rapport de force afin d’exiger un changement immédiat de la réglementation, pour toutes et tous ceux qui sont concernés !

Montreuil, le 19/02/2015