Traitement de choc au CHU

Le dernier congrès du syndicat CGT du CHU, organisé les 10 et 11 avril derniers, a été l'occasion de dénoncer les "plans de compétitivité" imposés par l'ANAP (agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé), et appliqués par la direction de l'établissement de soins public.

Compétitivité ? Service public ? Voici deux termes pourtant antinomiques !

 

En effet, les effets de cette politique sont désastreux sur les conditions d'accueil des usagers et les conditions de travail du personnel : fermeture de lits, réduction d'effectifs, délais de prise en charge de plus en plus longs, généralisation de l'ambulatoire etc. Une enquête SECAFI aurait même évalués à plusieurs centaines les postes non pourvus au CHU de Clermont-Fd et transférés sur les comptes épargne temps des salarié-e-s, salarié-e-s qui plus est complètement dévoué-e-s à leur activité.

Autre danger dénoncé par la CGT, c'est le déplacement vers les établissements privés des soins qui seraient les plus "lucratifs", et au contraire une spécialisation du CHU dans le traitement des pathologies les plus lourdes. En clair, il s'agit là aussi du transfert des ressources de la Sécurité Sociale vers les financiers du privé.

Suite à ce congrès, une des résolutions adoptées est de fédérer les autres établissements de soins du territoire autour de ce constat, et de se mobiliser pour défendre l'hôpital public, et là nous sommes tou-te-s concerné-e-s.

 

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