Rapport « santé au travail : vers un système simplifié pour une prévention renforcée ». Le travail est malade : il faut le transformer !

Communiqué Confédéral CGT, Montreuil, le 28 août 2018, suite à la publication du rapport Lecocq

On ne pourra transformer le travail qu’en instaurant une réelle démocratie au travail, pour que chaque travailleur ait les moyens d’agir pour faire ce qu’il estime être un travail de qualité, utile à la société. C’est bien celles et ceux qui travaillent qui sont les plus grands experts de leur travail.

La CGT affirme les liens entre les enjeux du travail, de santé et l’organisation des solidarités tout au long de la vie. Elle revendique historiquement la pertinence d’une intégration de l’ensemble des institutions et des acteurs œuvrant à cette politique.

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Lettre de Philippe Martinez au Premier Ministre

Montreuil, le 12 septembre 2018

Monsieur le Premier Ministre,

Vous avez bien voulu nous transmettre par courrier le programme de travail du gouvernement pour les mois à venir, qualifié de rénovation du modèle social. Cette appellation pourrait laisser à penser que ce programme aurait été co-élaboré à l’issue des réunions bilatérales que vous avez organisées début septembre. Nous savons bien que cela ne correspond en rien à la réalité.

Les propos du président de la République en juillet dernier laissaient espérer une volonté d’écoute plus grande et une meilleure prise en compte des propositions et suggestions des organisations syndicales. Il avait affiché sa volonté de laisser plus de place à la négociation collective entre syndicats de salariés et d’employeurs, reconnaissant pour une part, des erreurs sur l’année écoulée.

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Privé-e-s d’emploi : 50% des offres de Pôle emploi sont toujours illégales

Montreuil, lundi 3 septembre 2018

Le comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT vient de publier les résultats de l’étude menée sur les offres d’emploi disponibles sur le site pole-emploi.fr. En 2017, il avait déjà révélé que 50 % de ces dernières étaient illégales.

Les chiffres sont indéniables : en 2018, 50% des offres d’emploi disponibles sur le site pole-emploi.fr sont toujours illégales, illustrant l’absence de mesures pour enrayer ce problème. Pôle emploi, qui préfère stigmatiser les privés d’emploi via le renforcement des sanctions en cas de refus d’offres d’emploi « raisonnables », diffuse des offres non-réelles, illégales et non conformes au droit de travail.

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Les militants de Shenzhen déterminés à se syndiquer malgré leur licenciement

Communiqué Confédéral, Montreuil le 21 août 2018

Un petit groupe de travailleur·euse·s de l’usine JASICS1 à Shenzen2 a organisé une manifestation devant les portes de Jasic Technology à Shenzhen le 24 juillet, réclamant leur réintégration après avoir été licenciés et battus par des nervis pour avoir essayé de créer un syndicat. Leur mot d’ordre étaient "Nous voulons être réintégrés ! Nous voulons nous syndiquer ".

Cette lutte a commencé il y a plusieurs mois.

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Présidence autrichienne de l’Union Européenne

Note Confédérale, Montreuil le 17 août 2018

Lors des dernières élections législatives autrichiennes du 15 octobre 2017, le parti conservateur ÖVP est arrivé en tête avec 31,5% des suffrages, suivi du parti social- démocrate SPÖ à 26,9% et du parti d’extrême-droite FPÖ à 26%. ÖVP et FPÖ sont parvenus à conclure un contrat de coalition le 15 décembre 2017. Sebastian KURZ a officiellement été investi chancelier fédéral (1er Ministre) le 18 décembre 2017.

Depuis le 1er juillet 2018, l’Autriche exerce pour 6 mois la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, c’est-à-dire qu’elle est chargée pendant cette période d’organiser et de présider les différentes réunions du Conseil de l’UE et surtout d’élaborer des compromis susceptibles de résoudre les problèmes politiques.

Cette position institutionnelle permet aux forces nationalistes qui se développent dans différents pays européen (Italie, Hongrie, etc.) d’exercer une pression renforcée sur le contenu de l’agenda politique européen.

L’Autriche a placé sa présidence sous le mot d’ordre de « l’Europe qui protège », slogan décliné en trois priorités :

  • « La sécurité et la migration » ;
  • « Le maintien de la prospérité et de la compétitivité » ;
  • « La stabilité dans le voisinage : le rapprochement des Balkans (occidentaux et du sud-est) à l’Union européenne ».

Il convient maintenant de décrypter ces slogans :

  • « Une Europe qui protège » : ce sont surtout les migrants qui sont visés ! Le programme de cette présidence ne dit rien sur les droits sociaux, la protection contre le changement climatique, la pauvreté, les guerres, les persécutions par exemple, autant de sujets sur lesquels les citoyens demandent à l’Europe d’agir immédiatement ;
  • « La sécurité et la migration » : le choix d’accoler sécurité et migration traduit clairement la vision négative de la migration et des migrants portée par les forces conservatrices et d’extrême-droite ; en faire la première des priorités est encore plus révélateur. Concrètement, l’Autriche propose de créer des centres de migration situés en dehors de l’Union européenne ;
  • Pour le « maintien de la prospérité et de la compétitivité », la présidence autrichienne entend lutter contre la « surréglementation », c’est-à-dire la possibilité légale pour les Etats membres de transposer de façon plus favorable aux travailleurs les directives européennes, notamment dans le domaine social, environnemental ou du droit de la consommation. Il s’agit clairement d’une optique de régression, d’autant que l’Autriche instrumentalise la notion de « subsidiarité » pour remettre le niveau national au centre du processus et surtout éviter toute législation européenne en matière sociale (conformément à une vieille revendication patronale) ;
  • En ce qui concerne « la stabilité dans le voisinage », pour des raisons historiques, géographiques et économiques, les Balkans occidentaux et leur stabilité sont certes une priorité de la diplomatie autrichienne mais cette recherche de « stabilité » se fait aujourd’hui dans le cadre de « l’Europe qui protège » et de son approche fermée des migrations (voir ci-dessus).

Sur le plan interne, le gouvernement autrichien conduit une politique antisociale ouvertement favorable aux intérêts patronaux :

  • Dans le cadre de la lutte contre la soi-disant « surréglementation », la Chambre du commerce (organisation patronale) a présenté une liste de 500 textes de lois « obsolètes » ou « inutiles » contenant des obligations jugées « trop lourdes pour les entreprises », liste que le gouvernement s’est engagé à examiner. Sont ainsi visés par exemple : La durée des congés payés, qui pourraient passer de 5 semaines à 4 semaines - Les règles de licenciement...
  • Au niveau du temps de travail, le gouvernement procède à la modification unilatérale, sans négociation avec les organisations syndicales, des maxima horaires journaliers (passage de 10 à 12H) et durée maximale hebdomadaire fixée à
  • Face à ce coup de force, les syndicats ont organisés une manifestation de 100 000 personnes à Vienne fin juin 2018. D’autres actions sont à venir pour la rentrée.

Note concernant la rencontre du 17 juillet avec le président de la République, les 5 Secrétaires Généraux des confédérations et les représentants patronaux.

Communiqué Confédéral Cgt, 19 juillet 2018

MACRON a ouvert la réunion en justifiant la mise à l’écart des organisations syndicales la première année de son mandat, par sa volonté de mettre en œuvre rapidement ses promesses de campagne.

Nous passons dans une deuxième phase, dit-il, avec des discussions stratégiques et de fond sur des sujets différents. Il se déclare plus « à l’écoute des questions sociales » tout en souhaitant poursuivre la mise en œuvre des politiques votées !

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Violence policière : Les violences seraient-elles couvertes en haut lieu ?

Communiqué Confédéral Cgt, Montreuil jeudi 19 juillet 2018

Sur les réseaux sociaux et dans les médias, circulent des images sur lesquelles on peut voir le responsable de la sécurité du président de la République s’adonner à des violences, lors d’une manifestation le 1er mai. À en croire les services de l’État (dixit le directeur de cabinet du président), il était en « immersion » parmi les forces de l’ordre afin de voir « comment se gérait la sécurité d’une grande manifestation » !

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