Boulangeries : La CGT sonne un rappel à l’ordre

Le syndicat du commerce a lancé une offensive pour faire respecter un accord départemental de 1996. Cet accord prévoit un jour de fermeture fixe par semaine, dans les établissements vendant du pain, permettant ainsi aux salariés et aux artisans boulangers de bénéficier de cette journée au titre du repos hebdomadaire.

Il a été signé par les organisations syndicales et patronales du département : CGT, CFDT, FO, CFTC et syndicat de la boulangerie-pâtisserie du Puy de Dôme, la chambre artisanale des pâtissiers confiseurs chocolatiers du Puy de Dôme et le Conseil national des professions de l’automobile (pour les stations services).

Il a été étendu par arrêté préfectoral en date du 21 mars 1997.

Il s’applique à l’ensemble des établissements de vente au détail de pain, de produits de boulangeries, de pâtisseries, viennoiseries et dérivés de ces activités.

De nombreuses enseignes ne respectent pas cet accord !

Les salariés ne bénéficient donc pas pour la plupart d’une journée de repos fixée avec précision, mais se voient accordé leur jour de congé par roulement, au gré des besoins du patron.

Cette situation est inacceptable à bien des égards.

À commencer par les salariés de ces établissements qui ne bénéficient pas de leur repos hebdomadaire un jour fixe !

Mais également, alors que les lois Macron et El Khomri privilégient la déréglementation par la conclusion d’accords de toutes sortes et notamment des accords moins favorables que la loi, il est plus que nécessaire de s’assurer que la parole donnée sera respectée.

Par exemple, la loi Macron renvoie à des accords locaux (périmètre départemental, d’un site ou d’une ville) afin de déroger à l’interdiction du travail le dimanche, accords qui établiront les contreparties financières au travail du dimanche.

Au regard de ce qui se passe dans le secteur de la boulangerie, et notamment les grosses chaines, les franchisés ou terminaux de cuisson, la CGT sera peu encline à signer des accords sans les garanties suffisantes à leur application effective.

Le 20 juin 2016, la Cour d’appel de Lyon, après 4 ans de procédure, a rendu une décision confirmant notre analyse et a condamné une enseigne Clermontoise à 5 000 € de dommages et intérêts.

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