Grève reconductible à RTE (Réseau de Transport de l’Electricité)

Communiqué CGT FNME 63

Les agents de RTE ont décidé d’agir en coordination avec les cheminots de la SNCF contre la loi travail et, en interne, contre l’ouverture du capital du RTE et pour une convention collective de haut niveau pour le ferroviaire.

Ainsi, des actions ont eu lieu dans tout le pays, dont des coupures dans une quinzaine de sous-stations SNCF, entraînant des retards dans le trafic frêt sur plusieurs lignes SNCF, on peut citer pour exemple les lignes Paris/Clermont, Toulouse/Bordeaux, Perpignan/Montpellier, Laval/Le Mans ou encore Paris/Bordeaux. Des gares ont également été touchées à Toulouse et Miramas. 

Des coupures ont atteint des agglomérations, suite à des manœuvres d’exploitation. Des sites de travail de RTE, ce matin sont sans courant, avec des portails bloqués par des véhicules. Une papeterie alimentée directement par RTE dans la région du grand Ouest est également concernée ce matin.

Des banderoles ont été déployées sur plusieurs axes de circulation, un peu partout en France.

La CGT appelle à la grève reconductible contre le projet de vente du Réseau de Transport d’Electricité, pour le maintien de RTE 100% public et 100% EDF.

EDF est prêt à sacrifier sa filiale RTE en la qualifiant d’« actif non stratégique » (!) pour financer sans délai et contre l’avis général les EPR d’Hinkley Point (HPC). La vente de 50% du capital est une opération purement financière, aberrante au regard du rôle central joué par le réseau de transport en pleine transition énergétique. 

L’ouverture du capital de RTE, portée par le ministre de l’économie, va au-delà des directives européennes sur la libéralisation et l’ouverture des marchés, et désorganisera encore plus le secteur électrique.

L'arrivée d’autres actionnaires entraînerait une hausse du TURPE (Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Electricité) payé par les consommateurs et l’exigence de plus de rentabilité, au détriment de la fiabilité du réseau. RTE, qui investit 1,5Md€ par an, est lourdement endetté et ne peut pas se permettre de baisser ses capacités d’autofinancement déjà insuffisantes pour engraisser de nouveaux actionnaires.

Après l’échec patent de la privatisation des autoroutes, ne faisons pas la même erreur avec les autoroutes de l’électricité ! 

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