Plan de suppression d’emploi

Après avoir commandé une étude de grande ampleur sur l’ingénierie dans le but de trouver des économies à faire. Après avoir mis des services sous pression pendant des mois en laissant planer le doute d’un plan de suppression de postes massif. Michelin a décidé finalement de réduire les effectifs de 164 postes d’ici fin 2018. Sans connaître l’organisation future, en tenant compte des départs réalisés depuis le 1er janvier c’est maintenant 124 postes qui restent à supprimer. Il ne faut pas trop de volontaires pour le départ en préretraite car il faut garder des places pour ceux qui veulent partir pour monter leur entreprise. Des responsables expliquent qu’ils voudraient bien garder tout le monde, la direction nous assure qu’elle aurait pu réduire les effectifs sans mesures d’âges…

Alors pourquoi ? Pourquoi jumeler un plan de départ volontaire à DGOP avec le plan de suppression de poste à D ? Pourquoi se lancer dans ce montage juridique bancal ? 

Vengeance, excès de zèle, orgueil ? Quel est le but de cette manœuvre ?

À la Combaude

Michelin supprime le service D mais clame haut et fort qu’il peut reclasser tout le monde à Clermont.

Où se trouvent les postes industriels à Clermont ?  

Aux Carmes c’est depuis longtemps un effectif minimum. 

Cataroux produit de moins en moins, la production d’O22 a été divisée par 6 en 10 ans. 

Ladoux centre de recherche deviendrait-il industriel ? Ce n’est encore pas un site de production. 

Chantemerle accueille les caristes, mais l’extension promise, inscrite dans le dernier PSE de la logistique, n’a toujours pas donné signe du moindre commencement de travaux et les places sont peu nombreuses. 

Reste la baronnie de Gravanches où tous les jeunes de l’agglomération défilent. Cette usine devient célèbre pour son management par la terreur et ses conditions de travail pénibles. Ça fait envie ! 

Les CDD sont les premières victimes de ce massacre de l’emploi industriel chez Michelin. Le motif est tout de suite trouvé : «il va falloir recaser ceux du service D». 

Depuis plusieurs années Michelin aveuglé par des objectifs irréalistes de productivité s’est contenté de scruter ses camemberts et ses hlm de couleurs. Réunissant au même endroit les sommets de l’incompétence et de la mauvaise foi la direction Michelin du Service D a provoqué sa perte. La décision de fermer est purement idéologique.

Camarades, ne laissons pas Michelin décider qui travaille et qui ne travaille pas.

Ne laissons pas Michelin payer des salaires de misère et distribuer des primes à sa convenance.

Ne laissons pas Michelin nous accuser de manquer de productivité, de coûter trop cher, de saboter notre travail.

Camarades, pour les anciens, pour les jeunes, ne laissons pas Michelin gouverner nos vies.

« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent » (Victor Hugo)

La CGT REVENDIQUE

  • La reconnaissance de la pénibilité avec des préretraites jusqu’à 1962,
  • La rémunération de la période non travaillée à 100 %,
  • Le choix réel entre plusieurs postes pour les reclassements, tenant compte de leur état de santé,
  • De véritables formations pour accéder à de nouveaux métiers,
  • L’intégration des primes (Référence année 2014) dans le salaire de base (TH) avant la mutation,
  • L’embauche de tous les CDD en CDI.

Les représentants de la CGT qui participent aux réunions de négociations de ce PSE s’efforcent de défendre au mieux les intérêts des salariés.

Mais seule la mobilisation collective pourra contraindre Michelin à céder à nos revendications !