Le 29 janvier, manifestation à Paris contre la loi de transition énergétique.

Le 29 janvier 2015, les salarié-e-s de la Fédération Nationale Mines-Énergie seront en grève et une manifestation nationale se déroulera à Paris. En effet début février sera présenté au Sénat le texte de loi voté à l’Assemblée Nationale le 14 octobre dernier, dans le cadre de la procédure parlementaire accélérée, sur la transition énergétique. Cinq volets composent ce projet de loi : 

  • Diminution des gaz à effets de serre
  • Diminution de la part du nucléaire
  • Diminution des énergies fossiles.
  • Division par 2 de la consommation totale d’énergie d’ici 2050
  • Développement des énergies renouvelables.

Les activités de transport sont totalement absentes de cette loi. Or elles  représentent l’essentiel des émissions de gaz à effets de serre. La CGT regrette que les intérêts du capital soient, là encore, épargnés au détriment de l’intérêt général.

Par contre, les activités de l’énergie et les missions de service public qu’elles assurent sont grandement menacées. La libéralisation totale du secteur est la seule finalité de la loi. Depuis le changement de statut d’EDF et GDF en 2005, date à laquelle elles sont passées en Société Anonyme (Sarko ministre de l’économie), l’État reste l’actionnaire majoritaire. Malgré tout les prix de l’énergie ont déjà explosé. Imaginons ce que deviendraient nos factures si la libéralisation totale de ce secteur était achevée. La loi de transition énergétique ne va que dans ce sens et il faut la combattre.

Point concret de la loi : la privatisation des concessions hydrauliques. Les quelques 600 barrages hydro-électriques de notre territoire sont largement amortis, produisent une énergie décarbonnée, à bas coût et représentent plus de 13% de la production électrique nationale. Ils ont été financés par l’argent public et aujourd’hui il serait question de les brader au capital. Comment être sûr de la constance de l’approvisionnement, de la stabilité des prix de revente ? L’État peut-il offrir cette manne financière au privé comme il l’a fait pour les autoroutes ?

Depuis les changements de statuts d’EDF-GDF en 2005 et l’arrivée des actionnaires dans ces 2 entreprises, le prix du gaz à augmenté de 80%. Onze millions de français sont en situation de précarité énergétique, ils y consacrent plus de 10% de leurs revenus. La déréglementation du secteur ne ferait qu’aggraver cette situation.

Le taux de TVA appliqué sur les produits de première nécessité est de 5,5% en France. Pourtant il est de 20% sur la consommation d’énergie. Se chauffer ou s’éclairer, n’est-ce pas un besoin vital pour les français ?

Tous ces arguments (et bien d’autres que vous retrouverez sur le site fnme-cgt.fr), font que le 29 janvier sera une grande journée d'action pour les salarié-e-s de EDF, GDF, RTE, ERDF etc. Ils se battront pour leur avenir professionnel certes, mais aussi pour la reconquête d’un service public de l’énergie de qualité dans l’intérêt de tou-te-s, via la création d’un Pôle Public de l’Énergie.

Les militant-e-s FNME CGT du Puy de Dôme invitent toutes celles et ceux qui souhaiteraient se joindre à la manifestation. Un déplacement en train est prévu, des places ont été réservées. Il vous suffit de téléphoner à l'Union Départementale, plus d'info en suivant ce lien.

Retrouvez toutes les informations fédérales dans le dossier spécial "transition énergétique : la face cachée de la loi". Le dossier complet de la FNME CGT est disponible en suivant ce lien, vous y trouverez également la pétition contre le projet.

À noter que le 29 janvier sera également la date d'une manifestation nationale à Paris des Cheminots CGT. Plus d'informations à venir.

Tract FNME CGT 63