ALERTE AUX USAGERS : Non à l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques !
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- Catégorie : Luttes professionnelles
- Mis à jour : vendredi 18 janvier 2019 16:55
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Fédération Cgt Mines Énergies, 18 janvier 2019 - Télécharger le tract - télécharger les propositions Cgt comparées
Depuis plusieurs années, la Commission Européenne tente de tordre le bras à l’État français pour mettre en concurrence les concessions hydrauliques. La lutte des travailleurs de l’hydro-électricité a permis de bloquer ce processus de privatisation des barrages tout en maintenant le dialogue quant à l’avenir de ce secteur industriel primordial pour l’avenir énergétique.
Malheureusement le gouvernement Macron semble bien décidé à répondre favorablement à la logique appliquée par la Commission européenne qui va dans le sens de la rentabilité à court terme. Les producteurs privés s’empareront des plus rentables, laissant les autres aux services minimum ou à l’abandon !
Prévenir plutôt que guérir
La privatisation des concessions ne peut pourtant se faire sans prise en compte de la sécurité des habitants des territoires concernés. Les investissements au niveau des barrages hydrauliques doivent ainsi être gouvernés par la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement en période d’exploitation normale ou de crue, la prévention en cas de rupture ou de défaillance d’ouvrages. La gestion des crues demande quant à elle, des structures spécifiques (prévisions météo, auscultation des ouvrages) et une cohérence de la gestion des cours d’eau. En France, seuls les opérateurs historiques (EDF, CNR, SHEM) détiennent ces compétences si particulières.
La sûreté des réseaux
Grace à leurs fortes capacités de stockage d’énergie, nos barrages assurent le soutien du réseau électrique. Les aménagements les plus importants permettent notamment de réalimenter les centrales nucléaires en cas de black out et d’assurer le refroidissement de celles-ci. D’autre part, ils sont indispensables pour pallier à l’intermittence des énergies renouvelables (solaire et éolien).
Gestion des ressources
De fait, la gestion des ressources en eau doit être pensée de façon globale. L’objectif doit être de parvenir à une gestion moderne et collaborative des différents usages de l’eau (tourisme, pêche, sports d’eau vive, irrigation, réserve d’eau potable, etc ..) L’eau est un bien public par excellence !
Comment peut-on donc décider de brader la production d’électricité hydraulique quand, dans le même temps, tout le monde s’accorde à dire que ces moyens de production pilotables seront essentiels pour assurer l’équilibre entre production et consommation d’électricité, afin d’éviter des coupures généralisées ?
Comment peut-on décider de démultiplier le nombre de propriétaire des concessions hydrauliques, désorganisant ainsi le système hydro-électrique et ouvrant la boîte de Pandore aux entreprises énergétiques étrangères n’ayant que faire des besoins énergétiques de la Nation française ?
À l’échelle européenne, seule la France décide de perdre le contrôle de sa production hydro-électrique, l’ensemble des autres Etats membres ayant plus tendance à être protecteurs.
La FNME-CGT et ses syndicats sont bien décidés à ne pas laisser l’Etat français aller à l’encontre des besoins de la Nation, pour défendre le service public de la production d’électricité hydraulique.
D’autres choix sont possibles !
La FNME-CGT propose que l’ensemble des usages de l’eau soit constitutionnalisé et redevienne un service public. Le projet porté par la FNME CGT est conforme à la législation européenne actuelle et permet de considérer les concessions hydrauliques comme Services d’Intérêt Général.
Il est donc concevable de placer la production hydro-électrique dans une structure majoritairement publique, voire 100% publique, administrée par un comité composé d’usagers, d’élus locaux, de l’État et des salariés du secteur. Ne reproduisons pas le scandale des autoroutes … et revenons vers un véritable service public en plaçant l’intérêt général au centre des préoccupations.
Retrouvez toutes les informations et la pétition publique pour s’opposer à l’ouverture à la concurrence des concessions sur notre page Facebook : ZAD des Concessions Hydrauliques