Déclaration des personnels de la Clinique de l’Auzon, soutenus par la Cgt

Communiqué distribué au meeting en hologramme de Jean Luc Mélenchon, 18 avril 2017. 

Nous, personnel de la Clinique de l’Auzon, souhaitons remercier Jean-Luc Mélenchon et son équipe de nous permettre cette intervention.

3éme semaine de grève et seulement 2 séances de négociations, c’est ce que l’on appelle un dialogue social constructif !

La Clinique psychiatrique de l’Auzon de 130 lits appartient au Groupe Ramsay Général de Santé.

Cette société, gérant les fonds de pension australien, investit la France pour récupérer des plus-value sur le dos de la Sécurité Sociale, des patients mais aussi et surtout des salariés, qu’ils exploitent allègrement.

980 milles euros de bénéfices nets en 2016, l’employeur a refusé toute augmentation de salaire depuis 2012, suivant de très près les préconisations de la Fédération de l’Hospitalisation Privée (syndicat patronal), « un ramassis de patrons, plus patrons que les patrons » !

N’ayant pas assez récupéré de bénéfices, la direction prévoyait de modifier le calcul des congés annuels de façon à ce que les salariés en aient moins, permettant de supprimer l’équivalent de 2 emplois à temps pleins.

Les salariés, avec la CGT, revendiquent de vraies négociations mais surtout de vrais salaires avec de vrais congés annuels, de vraies conditions de travail, respectueuses de l’humain.

Les lois Rebsammen et El Khomri permettent aux patrons d’exploiter encore plus les salariés en émiettant le code du travail et cela dans tous les secteurs, y compris celui de la santé.

MST (Marie Sol Touraine) n’est pas revenue sur la loi HPST (Hôpital Patient Santé Territoire), loi de Roselyne Cachalot (Bachelot), et mieux encore, elle a mis en place une loi qui n’a jamais été aussi loin dans la marchandisation de la santé.

Le monde de la santé doit être géré par l’État et pour les citoyens.

La sécurité sociale répond aux besoins de la population, quelque soient ses moyens. Ce sont les fondements du système qu’Ambroise Croizat, appuyé par la CGT, a créé.

La santé n’est pas une marchandise et donc n’a pas de prix, ni pour les soignés ni pour les soignants.

Reportage France 3, 19 avril 2017, 22ème jour de grève :