OTIS : Coupable !!!

Jeudi 17 juillet dernier, le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Clermont-Fd a rendu son délibéré quant à l'affaire Gilles GASPAROUX. (lire article)

La multinationale a donc été reconnue coupable de faute inexcusable dans la mort de son salarié en 2008. Aucune prise en compte de sa souffrance au travail n'a été reconnue à cette époque, jusqu'à ce qu'il commette l'irréparable.

La société a un mois pour faire appel, et soyons sûr qu'elle usera de ce droit. En effet, pour les grandes entreprises aujourd'hui, le bien-être au travail fait l'objet de toutes les attentions : numéros verts, observatoires du stress, "grand dialogue"... Autant d'effets d'annonce pour montrer patte blanche et se disculper, tout en évitant de prendre les problèmes à leur source.

L'augmentation des cadences, la surcharge de travail, la déshumanisation des tâches, l'impossibilité d'effectuer un travail de qualité, la peur (de perdre son travail, de son supérieur...), etc. sont autant de leviers sur lesquels l'entreprise doit absolument agir pour améliorer le sort de ses salarié-e-s. Depuis plusieurs décennies le travail perd son rôle de liant social et d'intégration dans la société. C'est bel et bien dans ce constat que se trouvent les raisons de ces passages à l'acte (près de 400 par an en France selon les syndicats, 40 selon les entreprises...).

Or, le déni va jusqu'à invoquer le suicide pour "motifs personnels". Non contentes de déclencher l'irréparable, ne comptons pas sur les entreprises pour se remettre en question.

Nombre de documentaires existent (voir la vidéothèque) et sont autant d'arguments contre le mal-travail.

Le Nouveau Statut du Travail Salarié (prôné par la CGT), le revenu universel (dont Bernard FRIOT démontre la faisabilité)... sont autant de projets alternatifs, qui remettent les salarié-e-s, et même l'humain au centre de toute la société, une Révolution en somme.