283 salarié(e)s et leurs familles en lutte Pour défendre leurs emplois menacés

Communiqué des salarié-e-s de GM&S INDUSTRY- 23300 La Souterraine 4 juillet 2017 

Aujourd’hui, un nouveau chantage du gouvernement est tombé, il menace les salariés  de  GM&S  de fermer leur site, s’ils décidaient d’entreprendre une action collective sur un site de PSA.

En réponse, les salariés de GM&S réunis en assemblée générale ont décidé de poursuivre les actions car les négociations n’avancent pas.

Nous demandons :

La poursuite de la période d’activité jusqu’au 30 septembre afin que la reprise puisse se faire de manière sereine. En dehors du fait que cette demande coïncide avec une volonté écrite dans l’offre de GMD de reprendre au 1er septembre, que les constructeurs ont leurs usines fermées dans cette période, que la plupart des services de l’administration sont soit fermés, soit en effectifs restreints, une cession au 21 Juillet entrainerait le licenciement des salariés-es de GM&S entre le 21 juillet et le 15 Août… c’est la double peine, on attend la lettre …de surcroit en famille pendant les congés.

Que des discussions s’ouvrent avec GMD afin :

  • de mieux comprendre son projet industriel et son engagement pour les années à venir,
  • de faire évoluer le nombre de postes repris.

Nous avons demandé, au ministère et à l’administrateur, une rencontre avec Mr MARTINEAU PDG de GMD depuis jeudi 22 juin.

Que des mesures d’accompagnent des salariés-es licenciés-es soient mises en place à la hauteur de la casse humaine. En sachant que la moyenne d’âge est de 50 ans avec une ancienneté moyenne dans l’entreprise de 30 ans, il est nécessaire qu’il y ait :

  • Un PSE permettant des formations, de la mobilité…. (des discussions ont commencé avec le gouvernement).
  • Des indemnités extra-légales. Dans le secteur automobile, les constructeurs accordent systématiquement des indemnités extra-légales qu’ils prennent à leurs charges car ils ont une grande part de responsabilité sur les situations. Ce n’est pas des clients comme les autres, ce sont des donneurs d’ordres. Nous concernant nous pouvons prouver leur responsabilité et immixtion dans la gestion du site. Ils ont versé des indemnités dans les deux précédents redressements judiciaires que nous avons subit, pourquoi ne veulent- ils pas le faire maintenant ?

Nous attendons une nouvelle rencontre avec la « cellule de crise » mise en place par le gouvernement, cette rencontre a elle seule ne pourra contenter les salariés-es. Nous en avons longuement discuté, il faut des avancées concrètes  sur les éléments précités.

Le jugement du tribunal de commerce annonce une prochaine audience au Mercredi 19 Juillet prochain avec une fin de la période d’activité au 21 juillet.

Une offre de reprise a été déposée par la société GMD avec une reprise de 120 salariés-es.

À quelques jours/semaines d’une reprise, alors que les choses auraient pu s’apaiser, on ne nous laisse pas d’autre choix que de passer par un blocage d’un site d’un constructeur pour faire bouger les choses. Nous avons choisi PSA Septfonds pour des raisons de proximité et nous affirmons que les deux constructeurs, épaulés des différents repreneurs COLLA et le trio COHEN DURAND ADOLF, sont responsables de la situation dans laquelle nous sommes.

Nous n’excluons pas la possibilité de bloquer un site Renault dans les jours avenir. Si nous sommes chassés de Septfonds, nous irons ailleurs !

Nous le réaffirmons tout ce que nous voulons c’est TRAVAILLER !

Rendez vous mercredi 5 juillet 2017 à partir de 6h …. puis le 6, 7….juillet site de PSA Septfonds

ZA cité des Septfonds DOMPIERRE SUR BESBRE 03290

Demande de démenti

« GMD, seul groupe à se montrer intéressé par GM&S, s'est retrouvé en première ligne, la CGT l'accusant de "chantage" en attendant toujours le dépôt d'une offre tangible. »

Nous avons dit que GMD était un industriel et aussi un financier, il se servait de la situation pour récupérer des subventions publiques et des commandes clients en plus de récupérer une usine et des salariés-es qui ont fait des « couilles en or » aux précédents actionnaires.

« Le syndicat a dit faire "face à un mur", jugeant "inadmissible et indigne" que GMD refuse d'indemniser les futurs licenciés au-dessus du montant fixé par la loi, alors qu'il compte garder moins de la moitié des employés de GM&S. »

Nous n’avons jamais dit que GMD refuse d’indemniser les futurs licenciés. Nous disons que nous sommes face à un mur des constructeurs PSA et Renault sur cette question de supra-légale. GMD n’est pas directement concerné par cette question à moins qu’il souhaite l’abonder lui-même.

Télécharger le tract

APPEL À SOLIDARITÉ

À chaque action, ils sont entre 170 et 220 (sur 283 salariés) à parcourir plusieurs centaines de kilomètres en bus.

Ces actions ont un coût, la Fédération lance donc un appel à la solidarité financière !

Une collecte est organisée qui serait un bon moyen de les soutenir au-delà de l’aspect financier, dans leur combat pour mettre en lumière les responsabilités des donneurs d’ordres et de leur pratique d’asphyxie.

Les chèques sont à libeller à l’ordre du SYNDICAT CGT GM&S

et à retourner à : 
FTM-CGT – SOLIDARITE GM&S - Fathy
Case 433 - 263 rue de Paris
93514 Montreuil cedex