Pourquoi se mobiliser le 9 octobre 2018 ?
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- Catégorie : Luttes interprofessionnelles
- Mis à jour : lundi 8 octobre 2018 10:46
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Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNL et UNEF du Puy de Dôme se rencontrent régulièrement, un tract d’appel commun pour la journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle du 9 octobre a été rédigé.
Le premier tract de l'UD a été diffusé dans les structures CGT du Puy de Dôme le 11 septembre dernier.
Deuxième tract de l'UD sera déployé dans de nombreux secteurs du département dans les jours à venir.
Consulter les expressions locales et Nationales disponibles.
Rendez-vous pour la manifestation, mardi 9 octobre 2018
10h Place du 1er Mai à Clermont
Manifestation Place du 1er Mai - Avenue de la République - Rue des Jacobins - Place Delille - Boulevard Trudaine - Place Michel de L'Hospital - Ballainvilliers - Rue Desaix (passage devant la préfecture) - Fin Place de Jaude
Le Gouvernement continue inexorablement « la rénovation du modèle social », selon les préceptes du grand patronat, de la finance mondialisée. La Cgt appelle les salarié-e-s, retraité-e-s, Jeunes, privé-e-s d'emploi à se mobiliser, pour porter leurs revendications et les propositions de la CGT, dans l'intérêt de toutes et tous. Les propositions libérales, on le constate tous les jours, ne mènent que vers une société déstructurée avec ceux qui ont tout d'un côté et celles et ceux « qui ne sont rien » de l'autre...
Après l’affaiblissement des protections du code du travail, la refondation de l’apprentissage et de la formation professionnelle, 7 points sont au programme du gouvernement s’inscrivant, sans aucune surprise, dans la poursuite de la destruction de notre modèle social.
En chantier : l’assurance chômage, la santé au travail, la transformation de notre système de prise en charge des arrêts maladie, la retraite, la lutte contre la pauvreté, le système de santé et enfin la prise en charge des personnes âgées et de la perte d’autonomie avec, à chaque fois, le leitmotiv de la maîtrise des dépenses publiques et de réduction des solidarités.
On peut ajouter à ce programme la poursuite de la casse des services publics avec la suppression de 120.000 emplois de fonctionnaires sur le quinquennat dans le cadre de CAP 2022.
Le Secrétaire général de la CGT a répondu le 12 septembre dernier par courrier au Premier Ministre.
Face à ce nouveau contrat social en faveur des patrons des entreprises et du monde de la finance, la CGT a des propositions cohérentes, crédibles allant dans le sens du progrès social, redirigeant les richesses créées en faveur des salariés, des retraités, des privés d’emplois.
Ces propositions se retrouvent à l’intérieur de nos repères revendicatifs, déclinés au travers des différentes campagnes : coût du capital, reconquête de la sécurité sociale, services publics, réindustrialisation, salaire… mais aussi les différents projets : l’entreprise autrement (Loi PACTE) retrouvez aussi la lettre économique spéciale, la lutte contre les inégalités et la pauvreté….
Concernant la méthode, pas de changement non plus, aucune négociation mais des séries de pseudo concertations qui ne sont en fait que des réunions « informatives ».
La lettre sur l’agenda social du Premier Ministre ne reprend aucune des thématiques portées par la CGT, en particulier celles des salaires et du mal travail.
Dans ce contexte, la CGT ne voulant servir ni d’alibi, ni de faire valoir, ne participera pas à des pseudos concertations sous forme de bilatérale avec le gouvernement dont le résultat est écrit d’avance.
Par contre, la CGT portera ses propositions lors des négociations, notamment interprofessionnelles.
Il ne s’agit en aucun cas de faire la politique de la chaise vide mais d’apprécier sujet par sujet l’utilité d’une présence CGT.
Nous avons tous les éléments pour aller au débat avec les salariés et élever le rapport de forces pour construire des mobilisations de nature à imposer d’autres choix au patronat et au gouvernement.
Le mécontentement est fort, il y a lieu de proposer des perspectives nouvelles et de redonner espoir aux salariés et confiance en l’action syndicale ; pour cela il nous faut faire connaitre les nombreuses luttes qui existent et permettent de gagner des avancées dans différents secteurs.
Face à des attaques globales, nous devons travailler à la convergence revendicative à partir de ce que chacun vit dans son entreprise ou son service, rassembler les salariés autour de revendications qui leur sont propres mais aussi communes telles que les salaires, l’emploi, les conditions de travail, mais aussi la protection sociale et les services publics.
Mobiliser massivement nécessite de mener la bataille des idées au plus près des salariés : dans les entreprises et services.
Il y a besoin de faire preuve de beaucoup de pédagogie pour expliquer que le financement de la sécurité sociale par la cotisation sociale ou par l’impôt, ce n’est pas la même chose ou que l’on ne réglera pas la question du pouvoir d’achat sans augmenter les pensions, traitements et salaires.
La question du salaire reste une question centrale, une préoccupation majeure de tous les salariés. Mais attention, il nous faut aussi démonter la campagne de communication du gouvernement visant à faire croire que la baisse des cotisations salariales permettra de redonner du pouvoir d’achat. C’est une véritable tromperie ! Supprimer les cotisations sociales, c’est amputer le salaire de sa part socialisée, celle qui permet de financer notre sécurité sociale et qui nous permet de faire face à tous les aléas de la vie.
L’État transforme les cotisations de la sécurité sociale en impôt dont il pourrait se servir à sa guise.
C’est ainsi que l’État se sert dans les caisses de la sécurité sociale pour réduire son déficit en mettant fin à la compensation des allègements de cotisations sociales qui existe depuis 1993.
C’est bien tout cela qu’il va nous falloir expliquer aux salariés…
La question du travail est aussi centrale. Les conditions du travail, son organisation, son sens, constituent les préoccupations quotidiennes de nombreux salariés qui souffrent de mal travailler, de trop de travail ou de ne pas en avoir.
Il est nécessaire d’aider les syndicats à l’élaboration de cahiers revendicatifs sur la base des aspirations des salariés.
Nous avons aussi besoin d’organiser des plans de déploiement pour aller à la rencontre des salariés où nous ne sommes pas organisés.
C’est comme cela que nous vous invitons à préparer le 9 octobre, journée de mobilisation visant à la conquête du progrès social.