Rassemblement contre la criminalisation du mouvement Boycott Désinvestissements Sanctions

L’Union Départementale vient de co-signer le message de l’Association France Palestine Solidarité 63, à destination du gouvernement français. Le message est consultable à ce lien. Il sera remis en préfecture mercredi 23 mars 2016, suite à la manifestation qui partira à 18h de la place de Jaude. Ce rassemblement a pour objectif de défendre le droit à la liberté d’expression et à l’appel au boycott, et de soutenir les militants de Colmar-Mulhouse dans leur démarche vers la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

À propos des attaques contre BDS en France 

Le mouvement BDS a été lancé en 2005 par 172 ONG palestiniennes pour faire respecter le droit international en Palestine, malgré l’inaction ou la complicité des dirigeants des grandes puissances avec l’Etat d’Israël (occupation et colonisation de la Cisjordanie et de Gaza, discrimination des Palestiniens d’Israël, non-application du droit au retour des réfugiés).

Sa progression est considérée comme une menace stratégique par Israël et ses soutiens. En France les militants BDS ont été victimes depuis plusieurs années de dizaines de procès de la part d’officines sionistes, parfois soutenues par les procureurs de la République du fait des injonctions des circulaires Alliot-Marie et Mercier (prises en 2010-2012 sous N. Sarkozy, et non abrogées sous F. Hollande). Alors que tous les procès se sont terminés jusqu’en 2015 par des échecs des attaques contre BDS, une situation nouvelle est apparue avec deux décisions de la cour de cassation en date du 20 octobre 2015, confirmant la condamnation à de lourdes amendes de 12 militants BDS de Colmar-Mulhouse, qui iront en 2016 en Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) pour défendre leur liberté d’expression et leur droit à l’appel au boycott.

Ces attaques utilisent largement l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme comme prétexte pour réprimer la liberté d’expression pour l’appel au boycott d’Israël et de ses produits (non réprimé quand il s’agit d’autres pays et de leurs produits). Cette campagne d’amalgames s’est développée depuis 2015 en instrumentalisant la légitime condamnation des attentats de janvier et novembre, ainsi que le contexte de l’état d’urgence. Elle est fortement relayée par les gouvernants israéliens, par le CRIF et par certains membres du gouvernement français, notamment Manuel Valls. Elle a aussi été reprise début 2016 par certains élus du Conseil de Paris (notamment LR et PS) qui ont adopté des vœux condamnant la campagne BDS et appelant à sa répression (voir par exemple http://www.france-palestine.org/Le-Conseil-de-Paris-condamne-le-boycott-d-Israel-une-atteinte-a-la-liberte-d  et  http://www.france-palestine.org/Paris-Tel-Aviv-l-internationale-des-apprentis-sorciers ).

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