Expression de l'Union Locale de Clermont-Fd

À Clermont-Fd, le 28 novembre 2016

Le vent ultra-libéral qui souffle sur le pays en ce moment n’augure pas des perspectives très encourageantes pour les salariés, loin s’en faut. Le programme d’austérité du gouvernement en place et celui des républicains, largement plébiscité par une droite sans complexe, donne la part belle aux puissants et au patronat, ces mêmes qui ont vu leurs dividendes progresser en 2015. Cette situation est indécente et intolérable. Pire encore, sous le poids des lobbies, les plus hauts responsables de l’état, soi-disant garants du droit et de l’équité, s’en prennent frontalement aux intérêts des salariés. Pour exemple, la première présidente de la Cour d’Appel du département annule purement et simplement 2 ordonnances de référé du conseil de Prud’homme de Clermont-Fd. On peut légitimement s’interroger sur ce qu’auraient pu promettre Michelin et Orange pour pouvoir bénéficier de telles largesses !

Plus récemment la préfète du Puy-de-Dôme a interdit aux communes du département de mettre à disposition les panneaux électoraux municipaux dans le cadre de la campagne nationale du scrutin dans les très petites entreprises argumentant un prétexte complètement fallacieux d'une éventuelle élection partielle municipale. Sur le département aucune commune n'est concernée par des élections municipales partielles. Dans le même temps, il est important de noter que toutes les facilités ont été accordées pour permettre la tenue  du scrutin des primaires des républicains. Par un tel comportement, il est indéniable que la représentante de l'état n'a que faire d'une expression concernant 4,6 millions de salariés dans lesTPE.

Parallèlement, la même préfète dépose unilatéralement un arrêté, en dehors de toute consultation contradictoire, permettant à Auchan d’Aubière de déroger à la loi Macron. Là encore, il est fait référence à des questions d'inégalités concurrentielles… MAIS DE QUI SE MOQUE T-ON ? Alors que tous les commerces  à prédominances alimentaires observent l'application des dispositions de la Loi Macron relatives aux dérogations du repos dominical, Mme POLVÉ- MONTMASSON permet à Auchan d'enfreindre la loi au détriment des intérêts des salariés. Avec cette décision, cette dernière créée une inégalité intercommunale face à la loi. Visiblement, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne.

Enfin, dans la même démarche de casse sociale, la préfète du Puy-de-Dôme, toujours et encore, ordonne la réquisition du personnel de la clinique de l'Auzon à l'occasion de la grève parfaitement légitime des salariés confrontés au refus de leur direction de tenir des négociations salariales, pourtant prévues dans les dispositions du droit commun. Nous condamnons cette pratique  non respectueuse contre le droit de grève des salarié-e-s. Alors que le dialogue social est prôné par les plus hauts responsables politiques de notre état, la CGT souhaiterait que plutôt de réquisitionner, celle-ci organise une table ronde afin que les relations sociales puissent se rétablir.

Nous constatons inéluctablement une dérive politique visant à affaiblir les prérogatives syndicales de notre pays. Cette situation devient insoutenable pour ceux qui subissent de plein fouet ces injustices. Nous allons plus que jamais devoir faire preuve de détermination et entreprendre toutes les mesures qui s’imposent, même les plus extrêmes.