L'extrême-droite est à nos portes et sur nos murs, nous serons dans la rue pour faire reculer la haine !

Communiqué de l'UNEF, 30 novembre 2016

La situation empire de jours en jours sur Clermont-Ferrand. Depuis l'arrivée de tags faisant l'apologie du fascisme et de l'islamophobie sur les murs de notre université ainsi que sur les murs de la ville de Clermont-Ferrand, nous avions répondu par un front des organisations syndicales CGT 63, FSU 63, Solidaires 63 et l'UNEF Auvergne et un premier communiqué de presse, demandant que l'Université porte plainte. Ce qu'elle fera dans la semaine. Ce fut pour nous une première étape de la mobilisation nécessaire contre ces actes abjects.

Aujourd'hui, mercredi 30 Novembre 2016, nous avons découvert que le local syndical de l'UNEF Auvergne a été recouvert de tags. Au delà de la dégradation des bâtiments de l'Université, lieu de notre activité syndicale, c'est surtout l'attaque par les idées qui nous horrifie. Nous sommes clairement attaqués sur notre action quotidienne et sur ce que nous défendons politiquement dans l'Université comme lieu d'égalité et d'émancipation.

Il apparaît maintenant clair que ces graffitis signés par le Parti Nationaliste Français nous assénant les qualificatifs tel que « Collabo » faisant allusion à une sombre page de l'Histoire du monde, où nous tenons à rappeler que l'UNEF, qui a toujours appartenu au camp des progressistes à cette époque, a participé à la Résistance contre le régime nazi ; nous tenons à rappeler aussi que lors de cette période, les ligues d'extrême-droite ne s'étaient pas rangées dans notre camp…

Il semblerait que ces attaques d'aujourd'hui répondent à la décision prise hier par l'Université de porter plainte pour incitation à la haine et dégradation des bâtiments publics.

Nous tenons à faire remarquer que cette situation clermontoise n'est pas unique. D'autres villes sont aussi confrontées à l'affichage fasciste sur leurs murs. L'autorisation d'ouvrir un bar d'extrême-droite à Lille ou encore par la situation lyonnaise nous préoccupent beaucoup. Le vent de l'extrême-droite ne cesse de se lever de plus en plus fort sur notre pays, la répression contre le mouvement social du printemps a affaibli le seul rempart populaire, unitaire et progressiste face aux ligues d'extrême-droite. Cette situation nationale fait le lit de l'extrême-droite institutionnelle, qui par le vote FN donne une traduction politique à l'extrême-droite nationaliste, fasciste et xénophobe. Nous réaffirmons notre combat antifasciste face à tous les tenants de ces idéologies réactionnaires.

Notre combat se fera, avec l'appui de l'ensemble des organisations du mouvement progressiste, pour faire reculer l'extrême-droite, pour que demain, nous puissions arpenter les rues de nos villes sans craindre une descente de ces ligues, pour que nos camarades syndicalistes ne soient plus ciblé-e-s par ces individus. Ce combat nous le menons au quotidien et il semblerait, au vu de la situation, qu'il devient urgent de le ramener sur le devant de la scène politique. Si nous, militant-e-s du mouvement social, ne nous faisons pas les défenseurs face à la réaction, qui d'autre pourra porter ce combat ?

L'UNEF Auvergne en appelle donc à toutes les forces vives qui se retrouvent dans ce combat pour le progrès, pour l'égalité, et pour la dignité de chacun, à se mobiliser, à s'organiser, pour que demain, ces groupuscules  ne soient plus qu'un souvenir, d'un vieux monde qui se meurt.

¡ No Pasarán !