François Hollande ne viendra pas à Clermont-Fd, et c’est très bien.

Communiqué de l'UD CGT 63

Vendredi 30 septembre, le Président de la République devait venir se montrer au congrès des CCAS qui se déroule à Clermont-Fd cette semaine. Mais sa visite a dû être annulée ; il se rendra ce vendredi aux obsèques de Shimon Peres.

C'est une bonne nouvelle car il ne faut pas manquer d'air pour venir vanter notre modèle social, alors qu'il n'a de cesse, avec ses gouvernements successifs, de vouloir le réduire à néant minutieusement. Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale va être discuté dans les semaines à venir. Une nouvelle fois, c’est sur le dos des assuré-e-s sociaux que le « trou » devrait être bouché : déremboursements, allongement de la durée de cotisation (recul de l’âge de la retraite), modulation des allocations, démantèlement des organismes de la Sécurité Sociale (accessibilité au service public réduite, salarié-e-s en souffrance…).

Pour financer les cadeaux gouvernementaux aux plus grosses entreprises, la Sécurité Sociale se voit petit à petit privée de ses financements : « zéro cotisations Urssaf » au niveau du Smic prévu par le Pacte de responsabilité et de solidarité.

À ce Pacte s’ajoute le Crédit Impôt Compétitivité Emploi et tous les crédits d’impôts ou autre niches fiscales. Ceux-ci ne profitent qu’aux plus grosses entreprises et aux actionnaires de ces groupes, dont les dividendes ont augmenté de plus de 11 % au deuxième trimestre de cette année, plaçant la France au 3ème rang mondial. L’ensemble de ces aides aux grandes entreprises coûte 150 milliards d’euros publics par an, sans contrepartie ni contrôle.

À l’inverse, la situation des salarié-e-s se précarise grâce à la destruction des garanties collectives possible par la loi El Khomri ; la privatisation rampante de l’ensemble de notre économie avec la loi Macron ou la réduction des capacités d’intervention des salarié-e-s via la loi Rebsamen. Toutes ces lois antisociales sont à combattre et abroger.

Aujourd’hui, malgré d’opportunistes manipulations des chiffres, le chômage marque un niveau record.

Aujourd’hui toujours, les retraité-e-s voient leur pension une nouvelle fois bloquée et la revalorisation du point d'indice servant au calcul de la rémunération des fonctionnaires et agents de l'État n’a été que de 0,6 %, après 7 années de gel.

Aujourd’hui enfin, le nombre de pauvres en France a augmenté de 1 millions de personnes en 10 ans.

Enfin, François Hollande réhabilitait ce mercredi 28 septembre les mineurs grévistes de 1948. Rappelons que les grèves massives des mineurs de 1948 ont été réprimées dans le sang par le gouvernement radical-socialiste de l’époque.

Quelle indécence ! Son quinquennat est marqué par la criminalisation systématique de l’activité syndicale et par la limitation et le contrôle de toute expression démocratique (BDS, Nuit Debout, etc.). Les violences policières ont été monnaie courante lors des manifestations contre la loi travail. La violence d’une chemise déchirée supplante la violence des plans sociaux. Les Goodyear risquent de la prison ferme pour avoir voulu sauver leurs emplois.

D’un côté il brise la Sécurité Sociale et le « vivre ensemble » et de l’autre il se vante de notre modèle social. Au départ, il se dit ennemi de la finance, pour au final lui donner le pays, son industrie et ses services publics. Enfin, il réhabilite des grévistes assassinés physiquement ou socialement par ses propres aïeux pour mettre en prison les syndicalistes d’aujourd’hui.

La communication présidentielle fait feu de tout bois. Déni ? Mythomanie ? Schizophrénie ? La CGT du Puy de Dôme ne saurait établir un diagnostic, juste rappeler à ses militantes et militants de ne pas être dupes et de continuer de combattre les mesures du gouvernement en place.