Compte Rendu de la rencontre du 16 avril 2018 des 5 Secrétaires Généraux des Confédérations

Présents : Laurent BERGER (CFDT) - Jean Claude MAILLY (FO) – François HOMMERIL (CFE/CGC) – Philippe LOUIS (CFTC) – Philippe MARTINEZ (CGT)

Pour mémoire, cette réunion a été initiée par Laurent BERGER au lendemain de la réunion intersyndicale que la CGT avait organisé le 19 mars dernier et à laquelle aucune des 4 confédérations n’avait participé. Nous avons répondu favorablement (et les premiers) à cette invitation avec la volonté de ne laisser passer aucune chance dans la construction d’une riposte unitaire. Pour autant, nous avions pris soin de prévenir les autres organisations syndicales, non invitées par la CFDT, de la demande qui nous était faite et de notre participation.

Nous nous sommes rendus à cette réunion avec un mandat précis : proposer un 1er mai unitaire et une expression commune pour faire état de la situation sociale en affichant le soutien des confédérations aux mobilisations en cours.

Ces deux propositions ont été rejetées par tous.

La CFDT a invoqué d’une part, une différence d’appréciation sur les mobilisations en cours et malgré une analyse de la situation sociale assez proche, des divergences sur les propositions et solutions pour y répondre. Elle s’est par ailleurs inquiétée d’un manque de contact et de dialogue avec MACRON depuis des mois.

FO a fait les mêmes constats, ne contestant pas les mobilisations mais se réfugiant derrière la tenue de leur congrès pour prendre une décision. MAILLY quittera sa responsabilité à l’issue du congrès de la semaine prochaine et laisse la responsabilité des décisions à son successeur. Il s’est également plaint de la non disponibilité de MACRON pour le dialogue social et s’est inquiété de l’avenir du syndicalisme interprofessionnel dans ces conditions.

La CFE/CGC a été très virulente sur la situation et la politique du gouvernement…mais s’est refusée à toutes les initiatives proposées.

La CFTC s’est plainte de la multitude de dossiers et projets du gouvernement, déclarant qu’elle n’arrivait plus à suivre.

Cette réunion a duré une heure et nous avons convenu de nous revoir avant la fin mai.

En conclusion, nous considérons que notre présence à cette réunion était importante pour :

  • d’une part, éviter d’être isolé par les autres ce qui aurait fait le jeu du gouvernement et du patronat et susciter beaucoup de commentaires médiatiques. Notre absence aurait d’ailleurs pu donner lieu à une expression commune des 4
  • d’autre part, affirmer notre démarche unitaire pour proposer nationalement un relais aux luttes dans les professions et construire une mobilisation, notamment le 1er

Ces rencontres avec les autres confédérations ne remettent évidemment pas en cause les contacts et liens que nous avons avec FSU et Solidaires ainsi qu’avec l’ensemble des organisations de jeunesse.