Georges Séguy, syndicaliste du XXe siècle, Un livre de Christian Langeois

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Georges Séguy, syndicaliste du XXe siècle, 320 pages – en librairie le 12 avril 2018

Secrétaire général de la CGT en mai 68, Georges Séguy a pris une part décisive à ces événements en étant au cœur de l’organisation de la manifestation géante du 13 mai qui déclencha la grève générale. Qui était l’un des hommes-clé des négociations de Grenelle entre patronat, syndicats et gouvernement ? Sa biographie révèle l’histoire d’un homme marqué dans sa chair par la déportation et le stalinisme et désireux de construire un syndicalisme à l’écoute des salariés dans la diversité de leurs sensibilités.

Découvrir l’histoire de Georges Séguy pour inventer l’action du présent

La biographie de Georges Séguy apporte un complément indispensable au récit qu’il a fait dans son livre Ce que la vie m’a appris. Après avoir retracé la vie d’Henri Krasucki, Christian Langeois fait découvrir de nombreux aspects inédits de l’itinéraire de Georges Séguy, sa famille, ses combats, sa bonhommie légendaire… Portrait d’un syndicaliste qui a marqué la CGT et le XXe siècle.

Un fils de militant, résistant et déporté à 17 ans

La vie de Georges Séguy, secrétaire général de la CGT de 1966 à 1982, décédé en août 2016, s’inscrit dans l’histoire du XXe siècle. Son père qui travaille dès 12 ans à la vigne dans le Languedoc avant de vivre la guerre 14-18 au front, de devenir cheminot et militant de la CGTU, le plonge très tôt dans les combats syndicaux. À douze ans, le petit Georges vit le congrès de réunification de la CGT à Toulouse. Durant l’Occupation, il rejoint un groupe de résistant. À 16 ans, en 1944, il est arrêté et déporté à Mathausen. Il survit grâce à la solidarité de ses compagnons. À son retour, il devient cheminot et accède à des responsabilités au sein de la CGT.

Secrétaire général de la CGT en mai 68

Secrétaire général de la fédération CGT des cheminots en 1952, il devient membre du bureau politique du Parti communiste en 1956 en pleine révélation des crimes de Staline. Dix ans plus tard, il succède à Benoît Frachon à la tête de la CGT et joue un rôle clé durant les événements de mai 68 et tout au long des années 1970 où se forge l’union de la gauche et commence la désindustrialisation. Il exprime alors le désir de donner à la CGT une plus large assise et une plus grande indépendance vis- à-vis du PCF.

La biographie d’un homme affable marqué par les drames du XXe siècle Christian Langeois fait également découvrir comment Georges Séguy fut plongé dans le drame du stalinisme : peu après la Libération l’un de son beau-frère,soldat soviétique, résistant en France, rejoignit l’Union soviétique à la demande de Staline, fut déporté au goulag… et, de ce fait, ne revit jamais sa femme et sa fille. En retraçant le parcours de Georges Séguy, Christian Langeois dessine le portrait d’un homme affable qui poursuit le sillon d’engagement tracé par son père e t puise la source de ses convictions dans l’expérience de la déportation.

EXTRAIT – l’artisan de la manifestation décisive du 13 mai 1968

Mais dans la nuit du 10 au 11 mai, c’est l’escalade et le tournant du conflit.

Des dizaines de milliers d’étudiants, à Paris et en province, empêchés par la décision de fermeture de l’Université de préparer leurs examens de fin d’année rejoignent les manifestations puis se disloquent dans l’ordre. Mais à Paris, des irréductibles se regroupent en début de soirée et c’est la “Nuit des Barricades “ au Quartier latin. Des centaines de policiers et de gendarmes laissent d’abord s’édifier les barricades et ne reçoivent l’ordre de reprendre le terrain qu’à 2 heures 15 du matin… La répression policière est sauvage : usage de gaz toxiques, matraquages, poursuite dans les immeubles. Le bilan est en conséquence : 367 blessés dont 32 graves, 188 véhicules incendiés, des rues dépavées.

Comme des millions de Français, Georges Séguy suit les événements sur son transistor en direct des radios périphériques (…). Au petit matin du 11 mai, il élève une protestation véhémente contre les brutalités policières, et la nécessité de retirer les forces du Quartier latin.

Au nom du bureau confédéral, en fait trois ou quatre de ses membres, car Benoit Frachon et Jean-Louis Moynot sont au Japon, Henri Krasucki lui, en RDA, et qu’il n’a d’ailleurs pas vraiment consulté, conviendra -t-il, il fait savoir qu’il vient de proposer une réunion à 9 heures aux confédérations ouvrières, à la Fédération de l’Education Nationale et à l’UNEF « afin d’organiser en commun la vaste riposte populaire qu’impose la situation ».

«Hors FO introuvable, tout le monde s’est retrouvé à la bibliothèque de la Bourse du travail. J’avais préparé un texte de cinq lignes et un appel à arrêter le travail 24 heures le 13 mai, avec manifestation dans toutes les grandes villes de France. Cette proposition de grève a laissé nos partenaires syndicaux un peu interloqués. »

Pour la CFDT, Eugène Descamps déclare qu’il songe à une intervention auprès du Ministre de l’Intérieur, pour modérer le comportement des forces de police, la FEN, qu’elle doit consulter ses organismes de direction, et l’UNEF comme le SNES SUP, qui craignent « la » récupération souhaitent plutôt une manifestation étudiante appuyée par les syndicats ouvriers.

Séguy explique : « J’ai déclaré : «si à midi, nous n’avons pas de réponse de votre part, nous rendrons le texte public et appellerons les travailleurs à la grève et à la manifestation. À 11h j’avais l’accord d’Eugène Descamps par téléphone, à 11h30, celui de la FEN, et vers 14h FO se ralliait ».

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