Mise au point de l’IHS-CGT63 sur l’histoire des liens entre Michelin et le fascisme
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- Catégorie : Institut d'histoire sociale
- Mis à jour : mercredi 5 février 2020 18:48
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A Gerzat, commune limitrophe de Clermont-Ferrand, après 14 mois de lutte pour sauver leurs emplois et l'outil industriel face « à une multinationale crapuleuse » et dans l'immédiat, empêcher la destruction des installations, « une soixantaine de salariés-e- et ex-salarié-e-s de l'usine Luxfer se relaient jour et nuit pour occuper le site ». Leur objectif est clair : « Tant que l'usine ne sera pas placée sous tutelle de l'Etat pour être mise à disposition d'un repreneur. Tant que le Ministère du Travail n'aura pas invalidé le motif économique de ces licenciements. Et tant qu'une aide plus poussée sur les reclassements des salarié-e-s ne soit mise en place. » Le tout, sous la menace d'intervention musclée de milices privées ou policières et d'engins de destruction.
Un reportage à Gerzat (par Georges André) pour la manifestation et le déjeuner sur le rond-point avec l'histoire des ces 14 mois de lutte, de mépris et de non-réponse. Une déclaration du porte-parole qui dit tout de cette épreuve.
Soutenez cette lutte en signant LA PETITION
Copie à revoir ! Voilà l’avis du Conseil d’état sur ce projet de loi. Les craintes de la CGT se confirment et les incertitudes restent très (trop) nombreuses pour cette institution, loin d’être une annexe de la CGT.
Tout d’abord, le Conseil d’Etat constate que ce projet de loi n’a rien de simple puisqu’il « aura pour conséquence de limiter la visibilité des assurés proches de la retraite sur les règles qui leur seront applicables ».
Allo Matignon ? On a un problème : il est où votre système de retraite plus simple et plus juste ?
En constatant que le gouvernement tente de passer en force ce projet bâti à la hâte, le Conseil d’Etat appelle l’attention du gouvernement sur la nécessité d’« assurer le respect des délais d’examen des textes garantissant la qualité de l’action normative de l’Etat ».
Allo Matignon ? On a un problème : Quand vous vous engagez solennellement à ce que l’examen du projet de loi se fasse dans des conditions normales puis que vous décidez finalement une procédure accélérée vous nous prenez pour des quiches ?
La représentation Nationale devrait signer un chèque en blanc sur une coquille floue qui sera complétée par 29 ordonnances sur des éléments structurants...
Allo Matignon ? Le respect de la démocratie c’est vraiment pas votre truc non ?
Le Conseil d’Etat constate que « les projections financière ainsi transmises restent lacunaires ».
Allo Matignon ? Alors on ne sait pas compter ?
Cela fait des années que les rémunérations des fonctionnaires n’ont pas été revalorisées notamment par le biais du gel du point d’indice (qui détermine le montant de leur rémunération). Le gouvernement a donc tenté de les amadouer en leur promettant des revalorisations auxquels ils auraient pu procéder depuis bien longtemps mais le Conseil d’Etat écarte la disposition du projet de loi visant à « garantir aux personnels enseignants et chercheurs ayant la qualité de fonctionnaire une revalorisation de leur rémunération »
Allo Matignon ? On a un problème : comment vous allez faire pour tenter de diviser les travailleurs qui restent unis contre cette réforme ?
Le Conseil d'Etat torpille le texte de loi visant à réformer notre système de retraites dans son avis du 24 janvier 2020.
Le Conseil d'Etat ne peut garantir la sécurité juridique du texte proposé et déplore des projections financières lacunaires. C'est pas moins de 29 ordonnances qui sont prévues dans ce texte, c'est un véritable passage en force! Macron doit se soumettre aux inquiétudes et remarques du Conseil d'Etat et doit sans plus attendre retirer son projet de réforme.
Soyons nombreuses et nombreux mercredi 29 janvier en grève et mobilisé-e-s
contre la réforme des retraites et contre la répression syndicale
La semaine dernière la direction de LUXFER a décidé de faire détruire une partie des outils de travail pour se dédouaner de leurs obligations de revitalisation.
LUXFER c’est 136 licenciements, la fermeture définitive d’un fleuron industriel français, la suppression de l’unique activité mondiale de bouteille de gaz haute pression en aluminium de haute qualité. Ceci, afin de se servir de sa position de monopole pour baisser la qualité des produits et augmenter ces prix de vente, afin d’augmenter les profits des actionnaires.
Hier matin, la direction de LUXFER a encore franchi un cap en envoyant des engins de chantier pour détruire le parc machines illégalement sous le regard passif de l’état. Les salariés de LUXFER ont donc pris la décision d’occuper le site de Gerzat.
Pourtant des solutions existent, un projet de revitalisation viable et construit porté par les salariés n’attend plus que LUXFER respecte ces engagements. Celui-ci rentre dans les critères fixés par LUXFER en préfecture.
Ayant déjà fait toute la chaine hiérarchique du Ministère, les salariés attendent donc une médiation avec les plus hauts fonctionnaires de l’état, M. Lemaire et M. Macron.
Les salariés demandent :
- Que la destruction illégale de l’outil de travail soit arrêtée,
- Que l’état prenne ses responsabilités en usant de leur outil juridique pour forcer LUXFER à respecter ces obligations de revitalisation,
- Que le Ministère du Travail statut sur le motif économique qui ne peut être qu’infondé,
- Avec seulement 15% de salariés reclassés au bout de 8 mois dont la moitié en contrat précaire, une aide de l’état est nécessaire.
Le site est donc occupé 24h/24 jusqu’à nouvel ordre.
Tout renfort est le bienvenu.
Lire le tract intersyndical Luxfer
Une conférence de presse est organisée mercredi 22 Janvier à partir de 14h00. Soyons nombreuses et nombreux à soutenir nos camarades!
Depuis le 05 décembre, les organisations syndicales CGT-FO-FSU-Solidaires-UNEF et la CFE-CGC ont appelé à la mobilisation par la grève reconductible
pour le retrait du projet de réforme des retraites Macron-BlackRock-Berger...
Les travailleurs-ses, les retraité-e-s, privé-e-s d'emploi, étudiant-e-s, lycéen-e-s, se sont largement mobilisé-e-s depuis cette date et plusieurs secteurs reconduisent régulièrement la grève (SNCF, RATP, Energie...). La mobilisation n'a connu aucune trêve dans le département. Pour preuve, les puissantes manifestations qui ont eu lieu, les rassemblements, les diffusions sur les ronds points et péages... Qui ont démontré la popularité de ce mouvement historique contre le projet de société que veut nous imposer ce gouvernement, en bradant nos pensions aux groupes financiers.
Mais le gouvernement perd peu à peu pied, il peut céder et retirer son projet!
Plus que jamais nous devons amplifier notre action, renforcer et étendre les appels à la grève.
Partout dans les entreprises, sur les chantiers, dans les commerces, dans les services publics, dans les facultés, dans les lycées... Organisons les salarié-e-s et agent-e-s par les assemblées générales pour construire la grève unie et obtenir le retrait du projet Macron.
Toutes et tous en grève et manifestation
mardi 14 janvier 10h00 Place du 1er Mai
jeudi 16 janvier 10h00 devant le siège MICHELIN boulevard Jean Baptiste Dumas