Ce que la vie m’a appris - Un livre de Georges Séguy

Bon de commande

Préface de Bernard Thibault Avant-propos d’Élyane Bressol et de François Duteil

Résistant, déporté à 16 ans, Secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982, Georges Séguy raconte dans ce livre les moments marquants de sa vie et en tire les enseignements : « Nous sommes un peu, avec cette planète, tous sur le même bateau, et si nous voulons qu’il ne chavire pas, ce bateau, il faut que nous nous mettions tous ensemble pour assurer que le gouvernail marche droit ».

Ce que la vie m’a appris

208 pages - en librairie le 21 septembre 2017

Une coédition de l’Institut d’histoire sociale de la CGT et des Editions de l’Atelier

Offre de souscription réservée aux organisations CGT 10 € au lieu de 17 € Prix Public, valable jusqu’au 17 septembre 2017 pour une commande minimale de 20 exemplaires

Contact : Cyril PICARD-LEVRARD – Tél. 01 45 15 20 29Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Un acteur-clé de la vie sociale et politique française de la seconde période du XXe siècle

Ce livre témoignage lisible par un grand public est destiné à toutes les générations de militants. Il peut être l’occasion d’échanges et de débats sur le sens de l’engagement syndical.

Quelques années avant sa mort, dans une série d’entretiens inédits, Georges Séguy se remémore ce que fut sa traversée du XXe siècle.

Figure majeure du syndicalisme français, Georges Séguy (1927- 2016) a dirigé quinze années durant, de 1967 à 1982, la Confédération générale du travail (CGT). Son récent décès a donné lieu à d’innombrables hommages soulignant sa forte personnalité et son rôle dans l’histoire sociale du siècle dernier. Car Georges Séguy a traversé, comme homme et comme militant, les remous et tempêtes de son temps. Résistant, il est déporté à Mauthausen alors qu’il n’a que seize ans. Cheminot à Toulouse, il devient militant syndical, exerce à vingt ans des premières responsabilités puis, chemin faisant, devient une figure de proue du syndicalisme français, accédant en 1967 à la fonction de secrétaire général de la CGT, prenant part aux négociations de Grenelle, en mai 68, sans en ratifier les accords et affrontant les mutations économiques et sociales des années 1970.

Mais par-delà le militant, que sait-on aujourd’hui de l’homme ? Comment a-t-il vécu les différentes étapes de son parcours ? Quel regard rétrospectif a-t-il porté sur ses rencontres, ses prises de responsabilité, ses échecs et ses victoires ?

Ce livre contient une parole rare et libre, un souffle présent. Il est le témoignage d’une vie d’engagement.

Extraits…

La jeunesse

« […] Le congrès entre la CGT-U et la CGT – à Toulouse en 1936 – est un événement, qui est resté d’une très grande importance pour l’histoire syndicale de mon pays, nous l’avons vécu, en quelque sorte, « en direct », puisque beaucoup de délégués des cheminots participaient au congrès – et parmi eux, un homme dont le nom est resté dans l’histoire, Pierre Sémard. Il venait passer quelques instants à la maison, à Toulouse, boire l’apéritif, ou prendre le repas du soir. J’ai donc connu nombre de ces militants, dont les noms ont ensuite pris beaucoup de notoriété, dans ces réunions familiales. »

La déportation

« […] Nous voici embarqués, dans ce train de wagon de marchandises, cent par wagon, par ordre alphabétique […] Un certain nombre d’occupants du wagon se sont mis, avec des moyens qu’ils avaient réussi à dissimuler, à scier les planches du wagon. Et ils ont réussi, au bout d’un certain moment, à scier suffisamment de planches pour faire passer un corps. Trois ou quatre personnes ont pu sauter. Mais le convoi s’est arrêté immédiatement, des phares ont balayé le convoi, de bas en haut et de haut en bas. Les SS sont arrivés en hurlant, en vociférant je ne sais quoi. Nous avons dû nous déshabiller. Nous avons sauté sur le ballast, nus intégralement. Et ils ont mis deux wagons dans le même : c’est-à-dire que nous nous sommes retrouvés deux cent personnes, deux cent détenus, complètement nus, dans le même wagon. »

Retour sur un engagement

« […] Et finalement, je suis toujours un optimiste indécrottable, si l’on peut dire. Car dans les moments les plus tragiques de ma vie militante, j’ai toujours gardé confiance, et j’ai toujours gardé la conviction que l’évolution s’effectuerait dans le bon sens, quels que soient les avatars qui peuvent nous arriver, quels que soient les moments tragiques de plus ou moins longues durée qui peuvent subvenir : j’ai la conviction qu’il est dans la logique de l’évolution de la vie que le progrès prédomine toujours, quelles que soient les difficultés, les barrages, les obstacles. C’est le sens de la vie. »