8 mars, journée internationale de luttes des Femmes : pour l'égalité professionnelle avec la Cgt.

Le 8 mars 2017 a été marqué par un ancrage sur les lieux de travail et un renforcement de la prise en compte par les organisations CGT. 310 actions ont été recensées, 80 rassemblements en territoire, 170 débrayages et actions sur les lieux de travail, 10 000 actions ont été recensées le jour J sur les réseaux sociaux et la vidéo a été vue 440 000 fois. La diversité des formes d’action a permis à ce que le mouvement soit élargi à de nombreu.ses non syndiqué.es. Dans certains secteurs, les débrayages ont été suivis et ont débouché sur des victoires (par exemple dans les crèches de Lyon où la grève du 8 mars a permis de gagner des revalorisations salariales et des recrutements).

Ceci nous a permis de d’installer le 8 mars dans les médias et sur les lieux de travail comme la journée internationale de lutte pour les droits des femmes et de battre en brèche la « journée de la femme », instrumentalisée à des fins commerciales ou institutionnelles. (Rappelons que cette journée a été lancée en 1910 par Clara Zetkin et l’internationale socialiste pour obtenir l’égalité au travail et dans la société, considérant que l’émancipation des femmes passait par l’égal accès à l’emploi et l’égalité au travail.)

Cadre unitaire

La CGT a relancé le collectif unitaire de 2017, comprenant la FSU, Solidaires, les associations féministes, des organisations de jeunesse et des ONG.

Ce collectif unitaire a mis à disposition un premier appel (ci-joint) comme support pour organiser le 8 mars en territoire. Les modalités précises proposées par le collectif unitaire seront décidées le 31 janvier prochain, les 1ers axes sont les suivants:

  • faire un focus sur les questions de violences sexistes et sexuelles, notamment au travail, et le lier avec les questions d’égalité professionnelle. L’enjeu est d’obtenir que la loi annoncée comporte des mesures concrètes contre les violences au travail et des moyens humains et financiers pour enfin faire cesser les violences. Une plateforme de propositions communes sera construite.
  • Conserver l’appel à l’action à 15h40 pour pouvoir faire le lien entre les violences et les questions d’égalité professionnelle.
  • Conserver la diversité des formes d’action, avec des appels à la grève ou au débrayage là où c’est possible, et des actions plus symboliques, comme par exemple le port d’un ruban blanc et l’organisation d’une minute de silence à 15h40

Pourquoi 15h40 ?

15h40 correspond à l’horaire à partir duquel, chaque jour, sur la base d’une journée type (9h – 12h30/13h30-17h), les femmes arrêtent d’être payées. En effet, elles sont toujours payées en moyenne 26% de moins que les hommes du fait :

  • Du travail à temps partiel (80% des salarié-es à temps partiel sont des femmes),
  • De l’absence ou de retards de déroulement de carrière,
  • De la non reconnaissance des qualifications dans les  métiers dans lesquels les femmes sont concentrées,
  • De la part variable de la rémunération (primes, heures sup…),
  • De la discrimination « pure », inexpliquée.

Mobilisation CGT :

Notre objectif est de mettre le patronat et le gouvernement en face de leurs responsabilités, d’interpeller sur l’inégalité professionnelle et les violences que subissent toujours les femmes au travail et de gagner des mesures concrètes. Autour du 8 mars, de nombreuses initiatives ont lieu le soir, le WE, à travers des expositions, projections de films ou conférences. L’objectif est d’organiser avec les syndicats un maximum d’actions et d’initiatives sur les lieux de travail pour faire du 8 mars une journée revendicative.

Nous proposons donc aux Syndicats Cgt du Puy de Dôme :

  • De déposer des préavis de grève le 8 mars 2018 pour l’égalité professionnelle et contre les violences sexistes et sexuelles et de faire converger les luttes professionnelles des secteurs à prédominance féminine le 8 mars
    • D’ancrer la mobilisation sur les lieux de travail avec des modes d’action et des cahiers revendicatifs construits avec les salarié.e.s. Il peut s’agir :
      • de grève,
      • débrayages à 15h40 (ou de 2h dans la journée) et AG,
      • minute de silence,
      • RDV avec la direction,
      • remise de pétitions ou cahiers revendicatifs ou heures d’information syndicale notamment à 15h40,
      • d’action de syndicalisation en direction des femmes en leur proposant de s’organiser à la CGT pour gagner l’égalité,
      • de consultation sur les violences sexistes et sexuelles,
      • de manifs ou rassemblements, par exemple autour d’une lutte dans un secteur à prédominance féminine
    • De travailler dans vos champs aux déclinaisons unitaires les plus ambitieuses possibles

Consulter l'article sur la mobilisation à Clermont-Fd à l'appel du Collectif Féministe "8 mars toute l'année.

Consultez les tracts des syndicats du Puy de Dôme :

Téléchargez le 4 pages de la Confédération CGT, avec l'affiche à coller dans vos services et entreprises

Découvrez les 5 mesures CGT contre le harcèlement et les violences faites aux femmes

Vous pouvez consulter le site internet de la Cgt, dédié à l'égalité professionnelle : http://www.egalite-professionnelle.cgt.fr/

De nombreux arguments y sont disponibles, expliqués et à diffuser au maximum pour sensibiliser ; notamment les explications sur les écarts de salaires, des guides revendicatifs, des exemples d'accords salariaux...