Transports de Matières Dangereuses : Bientôt un conflit majeur ?

Communiqué de presse Fédération Nationale des Syndicats de Transports CGT, 9 mai 2017

Lors de la négociation prévue, la Fédération Nationale des Syndicats de Transports CGT, dans la continuité du mouvement en Ile-de-France qui a eu lieu pour la reconnaissance de la qualité de conducteur/conductrice de matières dangereuses, portera haut et fort les valeurs de progrès social dont cette profession a besoin.

Pour rappel, un(e) conduct(rice)eur transportant 38000 L de carburant ou 24T d’acide est payé 9,73€/H, alors qu’il ou qu’elle est obligé(e), pour effectuer son travail, d’être titulaire de certificats spécifiques obtenus après des examens qu’il ou qu’elle doit renouveler tous les 5 ans.

Ces salarié(e)s, compte tenu de la dangerosité des matières transportées, ne font même pas l’objet de contrôles médicaux adaptés. Que souhaitons-nous, un autre scandale tel que celui de l’amiante ?

Et bien la CGT transports dit non ! Et c’est pourquoi elle ira défendre les conditions de travail, de santé et de rémunération de ces salarié(e)s devant la commission mixte paritaire du 10 mai prochain afin que cette profession soit reconnue à sa juste valeur.

Si toutefois, ces revendications n’étaient pas prises en compte par le patronat de la profession, les conducteurs et conductrices de la Matière Dangereuse (MD) débrailleraient à compter du 26 mai et ceux pour une durée indéterminée avec les conséquences que l’on sait sur la distribution du carburant. Il est temps pour le patronat de ne pas arriver les mains vides !

Pour rappel, la CGT revendique pour l'ensemble de l'activité « MD » :

  • une durée journalière de travail maximale de 10H,
  • une période de repos hebdomadaire de 45 heures incompressibles,
  • un suivi médical semestriel spécifique,
  • un dispositif individuel de « sureté sécurité »,
  • une grille de coefficients dédiés « MD »,
  • un taux horaire minimal de 14€/H,
  • un treizième mois conventionnel.

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