Constellium : Un nouveau conflit qui s'imposait

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Catégorie : Expressions Professionnelles

Mis à jour : jeudi 11 février 2016 12:14

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L’ensemble des organisations syndicales CGT, FO, CFE-CGC, l’ensemble des ouvriers, des ATAM et des cadres rejettent en bloc les propositions de nos dirigeants sur la politique salariale 2016.

Certaines et certains se sont mobilisés depuis le 10 Décembre, mais d’autres encore trop nombreux le pensent sans pour autant s’engager dans la bataille.

Le conflit s’imposait face à cette direction méprisante, car à Constellium comme ailleurs, l’augmentation des salaires devient une urgence économique et sociale.

Ce n’est pas l’état d'urgence que notre gouvernement aurait du décréter pour mettre les syndicalistes, les salariés en prison, mais l’urgence d'augmenter les salaires !

Diminuer les capacités du plus grand nombre à consommer en nous proposant des augmentations de salaires de misère (0,5%) sur les deux dernières années, va plonger les salariés d’Issoire dans la récession.

Le SMIC, l‘exemple de notre DRH, a augmenté de 0,8% en 2015, de 0,6% au 1^er Janvier 2016 soit de 1,4% en 2 ans.

Notre salaire de base sur la même période avec la dernière proposition, augmentera de 1%...

Sans les 170€ d’augmentation du salaire mini, fruit des années de luttes entre 2011 et 2014, le salaire mini de l’entreprise avoisinerait le SMIC.

La comparaison faite dans le tableau ci-dessous confirme la perte de pouvoir d’achat à vie (9780€), sur le salaire de base moyen  ouvriers (1 938€), avec une ancienneté maxi de (15,4%) et un forfait de (7,66%), entre la moyenne des augmentations des années 2011/2012/2013/2014 (42,5 euros) et celle proposait pour 2016 (9,69 euros).

Avec une telle politique salariale, la perte de salaire s’élèvera à 9780€, au minimum, sur 20 ans pour le salaire moyen ouvrier. Car vous l’aurez compris, chaque année dans le calcul il faut rajouter l’augmentation réelle du salaire moyen. 

La grosse part du gâteau irait dans les poches de celles et ceux qui en ont moins besoin, la petite pour celles et ceux qui en auraient davantage besoin et qui constituent le plus grand nombre.

La réalité est qu’une nouvelle fois, la proposition de notre direction n’est pas à la hauteur des attentes de celles et ceux qui créent les richesses (52 000 000 d’euros) pour l’année 2015.

Contrairement à ce qu’affirment nos dirigeants, la CGT et FO certifient qu’une augmentation significative des salaires, loin de jouer contre l’emploi ou la santé de l’entreprise, est un levier incontournable pour que notre pays sorte de la crise, pour avoir de meilleurs résultats, le tableau ci-dessous confirme cette logique sur Issoire.

L’évidence, qui s’affiche donc dans ce tableau, est qu’en nous appliquant une politique salariale au rabais, les résultats de l’entreprise même très bons (32500€  par salarié en 2015) sont en net recul.

Chaque salarié apporte par son travail, sa contribution aux résultats de l’entreprise, donc chaque salarié doit pouvoir bénéficier d’augmentations salariales garanties sans aucun élément subjectif et/ou humain qui ne vienne l’entraver.

Cela n’est possible qu’en octroyant des augmentations générales à tous les ouvriers, ATAM et cadres en lien avec les très bons résultats de notre site. 

La grève est suspendue, les syndicats CGT/FO affichent clairement leur volonté : tout mettre en œuvre durant toute l’année, pour imposer à la direction d’Issoire une politique salariale à la hauteur des attentes et des besoins de toutes et tous.

Nous appelons tous les salariés à maintenir la pression, ceux qui l'ont déjà fait et ceux qui doivent le faire, car nous n'avons rien à attendre de la part de tels esclavagistes ! 

Les congés payés, les comités d’entreprises, la participation à la mutuelle, les boissons gratuites, les cars gratuits, les primes dont nous bénéficions toutes et tous aujourd’hui, ne sont pas des avantages comme l’affirme notre DRH, mais le résultat du rapport de force de plusieurs années de luttes.