La loi macron vue par le syndicat du commerce 63

Travail du dimanche : non à la généralisation !

Le projet MACRON, présenté et adopté en Conseil des ministres le 10 décembre 2014, entend généraliser le recours au travail le dimanche avec la modification des zones touristiques, des zones d’activités avec un "potentiel" commercial, douze dimanches ouverts à la demande des maires, l'instauration de zones internationales décidées par décret sur proposition du ministre (dans lesquelles les salariés travailleraient jusqu’à minuit), intégration des gares dans ces nouveaux périmètres… Bref, une attaque sans précédent contre le repos dominical !      

Volontaires et mieux payés ? Mon œil !

Le projet MACRON insiste sur le caractère volontaire du travail le dimanche. Mais qu’est-ce qui pousse les salariés à travailler ce jour là ? C’est quoi le volontariat  dans une société qui compte 5 millions de chômeurs, 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, des centaines de milliers de jeunes et de femmes contraints de vivre de petits boulots, de contrats très courts et du travail au noir ?

De plus, dans le commerce, comme dans beaucoup de secteurs, les salaires sont au niveau du Smic. Certains touchent encore moins que le Smic, étant donné que beaucoup d’emplois, en particulier parmi les femmes et les jeunes, sont précaires et à temps partiel imposé. Les grandes enseignes et entreprises enregistrent pourtant des profits considérables. Donc "proposer" à un­­-e salarié-e, de gagner un peu plus en travaillant de nuit ou le dimanche, ce n’est plus du volontariat mais du cynisme !

Partout on nous rabâche que les salariés travaillant le dimanche seront mieux rémunérés. Mais partout ou le travail du dimanche est institué de manière permanente, aucune majoration n’est prévue. A Vichy par exemple, il y a une dérogation permanente ; les magasins sont ouverts tous les dimanches sans aucune contrepartie financière particulière.

Dans le projet MACRON, il était prévu initialement un doublement des salaires pour les "volontaires" au travail le dimanche. La réalité était plus mitigée puisque la majoration prévue ne devaity bénéficier qu’aux entreprises de plus de 20 salariés.

Mais la dernière version du projet validé en conseil des ministres a tout bonnement supprimé le doublement de salaire. Dorénavant, peu importe l’effectif de l’entreprise, la majoration dépendra des négociations dans la branche et donc du bon vouloir... des patrons !

Qui a dit : "Le combat de 2012, c’est de préserver le principe du repos dominical, c’est à dire de permettre aux travailleurs de consacrer un jour de leur semaine à leur famille, au sport, à la culture, à la liberté. Et j’y veillerai !" ?

Réponse : François Hollande, le 17 avril 2012, à Lille lors de la campagne présidentielle.

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