François Hollande à Clermont Ferrand

Demain vendredi 18 avril, le président Hollande sera dans notre région. Non pas pour venir discuter avec les citoyens qui l’ont mené au pouvoir. Mais pour rendre une visite de courtoisie à son interlocuteur privilégié et préféré, le MEDEF. En effet, accompagné de son ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique Arnaud Montebourg, il doit se rendre sur le site de recherches Michelin de Ladoux (Cébazat), où une visite et un déjeuner avec quelques salariés sont prévus.

Ce déjeuner sera-t-il l’occasion de lui demander quelques explications quant à la volonté manifeste de détruire toute la protection sociale dans notre pays ?

Il y a peu de chances.

Par contre si l’envie lui en prenait de vouloir discuter avec la CGT, ça sera avec plaisir et nous y serons, mais derrière les grilles bien-sûr.

En plus nous avons pas mal de remarques à lui faire remonter de la part des salarié-e-s, précaires et retraité-e-s.

En premier lieu d’où lui vient cette politique « socialiste » où chaque désir du grand patronat est immédiatement assouvi ?

En effet, le début de son quinquennat est déjà trop riche en cadeaux patronaux. La CGT s’est toujours opposée à toutes ces offrandes sans contrepartie ni contrôle : l’ANI flexiprécarité, la réforme des retraites, le massacre des branches de la sécurité sociale une par une, la destruction progressive des services publics dans tous nos territoires, la réforme des prud’hommes en cours etc.

On peut malheureusement penser que la dernière lubie de Gattaz, à savoir un « SMIC à la carte », sera la prochaine réforme de notre gouvernement, de nos élus, pour privilégier encore et toujours le capital. À moins que ce ne soit qu’un os à ronger pour mieux faire passer les annonces austéritaires du 1er ministre.

Jamais les reculs sociaux, l’explosion des inégalités, du chômage et de la pauvreté, ne seront allés aussi loin que sous ce gouvernement dit « socialiste ».

Mais l’opposition et la dénonciation de l’austérité ne suffisent pas apparemment ; pire, les propositions de la CGT sont balayées et les militants doivent se battre chaque jour pour tenter de les diffuser auprès des salariés.

Demain, c’est un rendez-vous à ne pas manquer. Nous devons nous rassembler le plus massivement possible pour  se faire entendre du Président de l’austérité. Le mois de mai approche avec ses mobilisations professionnelles, mais là l’occasion est trop belle. Le Président doit répondre de sa politique, et s’expliquer sur ses choix.

C’est pourquoi toutes et tous rendez-vous à 9h sur le site industriel de Ladoux, pour faire entendre à ce Président sourd et irresponsable, nos propositions et la contestation sociale.

Lire le communiqué de l'UD CGT 63

Lire le tract de l'AIA