Grève imminente à l'aéroport d'Aulnat. Les salarié-e-s exigent la reconnaissance de leurs efforts.

Les NAO à l’aéroport de Clermont-Fd Auvergne ont débuté depuis 1 mois.

Les Délégués Syndicaux doivent négocier avec la direction locale de Vinci-Airports, qui est le gestionnaire du site. Ce groupe a vu son chiffre d’affaire passer de 130 millions d’euros en 2010 à 650 millions en 2013. De plus, la Délégation de Service Public engloutit des fonds publics tous les ans. L'État annonçait (en 2010) une participation annuelle de 1 million d'euros et celle du Syndicat Mixte oscillait entre 800.000 euros et 1,4 million d'euros, en fonction du taux de remplissage des avions. Le budget 2015 du Conseil Régional d’Auvergne prévoit près de 2 millions d’euros de subvention, pour l’entretien et le fonctionnement des bâtiments, ainsi que les liaisons aériennes.

Le Syndicat Mixte est composé à 40% de la Région Auvergne, 32% de Clermont Communauté et 28% du Département du Puy De Dôme, l'Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne est géré par une société privée SEACFA (Société d'Exploitation de l'Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne) filiale du groupe VINCI Airports de depuis le 1er janvier 2008, dont le contrat a été renouvelé jusqu’en 2026. VINCI Airports gère neuf aéroports en France : Grenoble, Chambéry, Clermont-Ferrand, Quimper, Nantes Atlantique, Saint-Nazaire-Montoir, Ancenis et en partenariat ceux de Rennes et Dinard ainsi que trois aéroports internationaux au Cambodge. Elle devrait également gérer l’aéroport de Notre Dame des Landes, si ce projet aboutissait.

Depuis plusieurs années, les salarié-e-s du site ont consenti de gros efforts pour « relancer » l’aéroport de Clermont-Fd. La fréquentation était en chute libre à la fin des années 2000. Aujourd’hui, grâce à l’implication des salarié-e-s, la dynamique est inversée (voir le document Vinci et le document du syndicat mixte).

Mais pour l’instant, les sacrifices faits uniquement par les salarié-e-s (PSE avec 45 postes supprimés en 2009, plus de week-ends travaillés, moins de congés l'été etc.), ne sont pas du tout récompensés.

Les salarié-e-s exigent :

  •         Une augmentation salariale générale significative,
  •         La revalorisation du montant des tickets-restaurant,
  •         La revalorisation du montant des primes de panier,
  •         Le retour à la majoration 100% pour le travail le Dimanche,
  •         Le moins possible de mesures salariales individualisées.

Face à eux, la direction propose :

  •         Une revalorisation minime des primes de paniers et des tickets restaurant
  •         Une augmentation salariale de 0,3%, uniquement en mesures individuelles

C’est pourquoi, suite à l’AG du 13 janvier dernier, un préavis de grève a été déposé pour ce vendredi 23 janvier. Les salarié-e-s, réunis au sein d’une intersyndicale CGT et CFDT, exigent un juste retour pour leurs efforts depuis 7 ans et que la multinationale partage enfin les richesses produites.

L’UD CGT 63 soutient ces salarié-e-s dans leur lutte face à un géant du capitalisme mondialisé. Les aéroports, les autoroutes, la construction, l’immobilier, l’énergie, partout Vinci amasse des richesses sur le dos des collectivités des citoyens et de ses salarié-e-s. Pour information, le PDG de Vinci, Mr Huillard, a touché 2.536.326€ en 2013 (fixe + variable + stock-options + retraite-chapeau) et ne touchera certainement pas moins en 2014.

Les salarié-e-s sont déterminé-e-s à se faire entendre, nous vous informerons de l’évolution de leur lutte.

Communiqué de l'intersyndicale