SAUVONS LE TRAIN DES PRIMEURS PERPIGNAN – RUNGIS DÉVELOPPONS LE FRET FERROVIAIRE

 

Montreuil, le 6 Juin 2019

La Confédération a décidé de donner une dimension nationale à la mobilisation des Cheminots autour du maintien du train dit des primeurs alimentant le Marché d’Intérêt National de Rungis (94) depuis le marché St Charles de Perpignan.

L’avenir de ce train est conditionné à l’investissement dans de nouveaux wagons frigorifiques d’un montant de 25 millions d’euros que la SNCF ne veut assumer qu’à la condition d’un engagement des chargeurs (REY et ROCCA) sur un volume et une durée de trafic d’au moins 10 ans pour soi-disant rentabiliser l’investissement.

Nous voyons là tous les méfaits de l’ouverture à la concurrence qui ne conçoit le maintien d’une relation ferroviaire que sous l’angle d’une rentabilité économique en occultant les conséquences dramatiques en matière environnementales et sociales.

En effet, cette décision, si elle était mise en œuvre, conduirait à mettre sur les routes 25 000 camions par an sur un axe déjà largement saturé et à supprimer des milliers d’emplois.

Face à la mobilisation menée localement et inter professionnellement en y associant les populations locales et les élus politiques, le Gouvernement a été contraint de mettre en place un comité de pilotage associant le ministère des transports, la SNCF, les conseils régionaux et départementaux concernés, des représentants du MIN de Rungis et du marché de Perpignan ainsi que les chargeurs sur l’avenir de ce train.

Néanmoins, les premières propositions faites ne permettent pas d’assurer un avenir à ce train et encore moins de développer le trafic. En effet, il existe un réel potentiel de développement puisque 1,6 million de tonnes de fruits et légumes transitent par le marché St Charles qui dispose de 20 000 m² d’entrepôts climatisés et 1 million par le MIN de Rungis dont le terminal réfrigéré a été rénové en 2010 pour un montant de 19 millions d’euros.

La bataille autour de ce train est emblématique des enjeux de report modal et de développement d’un transport respectueux de l’environnement. C’est pourquoi, la CGT souhaite en faire une bataille nationale face à l’urgence climatique.

Cette pétition doit être un outil permettant d’aborder avec nos syndiqués, les salariés et la population ces questions et de travailler à des propositions de report modal en territoire sachant que les premiers résultats d’une enquête du Commissariat Général au Développement Durable portant sur les entrepôts et les établissements de la logistique indique que seulement 8% d’entre eux disposent d’une installation reliée au ferroviaire et que seulement 50% l’ont ou l’utilisent.