Vol de billets à la banque de France, expression de la CGT.

L’un des “buzzs” médiatiques de la semaine passée a été le vol de billets destinés à la destruction, pour 1,8 millions d'euros, à la papeterie de Longues.

Dans un soucis de ne jeter l’opprobre, ni sur les salarié-e-s, ni sur l’établissement, la CGT est restée silencieuse envers les médias dans cette affaire, laissant le soin aux services judiciaires de mener leur enquête et tenter de garder un peu de sérénité à la papeterie.

Or le directeur de l’établissement, qu’on imagine dans l’oeil du cyclone certes, a eu un comportement inacceptable envers les élu-e-s et les agents. Dans son “pétage de plomb” il met tout le monde dans le même sac, agresse les salarié-e-s et n'assume pas ses responsabilités.

Du coup la CGT Banque de France de la Papeterie de Vic le Comte a communiqué une mise au point :

“Ces actes inexcusables [le vol] n’ont été rendus possibles que par des carences des différents dispositifs de sécurité :

  • Depuis 2007, la perforation systématique des billets destinés à être détruits ne se fait plus. C’est, de loin, la plus significative des baisses de sécurité dans les procédures.

  • La baisse des effectifs des agents du contrôle général, la disparition des agents de plantons sont autant d’arguments. On ne peut pas uniquement se fier à quelques caméras, celles-ci ont un rôle de contrôle, et non de surveillance.

  • La gestion solitaire et omnipotente des ressources humaines par le directeur. Les affectations par connivence plutôt que par compétence montrent leurs limites dans cette affaire.

[...]

Les agissements malveillants des deux agents incriminés ne doivent pas être minimisés, mais ils ne doivent en aucun cas masquer l’implication de tous les décideurs de la Direction Générale de la Banque dans la gestion désastreuse de la sûreté sur le site de la papeterie de Vic le Comte”

Avec la filialisation qui menace la papeterie de Vic (lire les articles Grève du 10 juillet et Suites de la grève), certains dirigeants verraient dans cette affaire l’occasion de justifier leurs plans de privatisation de ce service public.

Sachons, et disons autour de nous que cet incident n’a été possible qu’à cause du désengagement de la direction et de la réduction des moyens.

Mais comme ce qu’on peut constater dans d’autres services publics en ce moment (SNCF entres autres), c’est qu’il est facile de dire que son chien a la rage pour le tuer, surtout quand c'est la direction qui propage le virus.