Aubert et Duval Les Ancizes : Après la venue de Montebourg, nouvelle opération d'enfumage avec Valls.

Après Montebourg venu dire en 2012 « Vive Duval, vive la France ! », lundi 27 avril, c’est Manuel Valls qui s’est rendu à l’usine Aubert et Duval des Ancizes. Ce dernier donne dans l’autosatisfaction mais le syndicat CGT de l’aciérie des Ancizes prend le pari qu’il ne fera rien contre les suppressions de postes orchestrées par Georges Duval. Nous n’attendons rien de ce personnage qui, au final, tient le discours de Gattaz et du MEDEF.

Lundi 27 avril, il s’agissait du lancement du projet Écotitanium, d’un montant de 48 millions d’euros. « Recycler du titane pour s’approvisionner indépendamment des Russes et des Américains », ça c’est le discours officiel prôné par le Directeur Général d’Aubert et Duval.

Ces investissements, qui font l’objet de grandes campagnes publicitaires, ne doivent pas cacher la réduction des effectifs en cours qui est la plus importante de ces 20 dernières années. Le tout avec le silence complice des médias et des parlementaires locaux. Ils soutiennent le gouvernement Hollande, qui est uniquement à l’écoute du MEDEF et donne satisfaction à ses demandes de réductions de cotisations sociales et d’impôts.

Les largesses avaient déjà commencé sous le gouvernement Sarkozy, avec la suppression de la taxe professionnelle qui permet aujourd’hui à l’entreprise Aubert & Duval des Ancizes d’économiser environ 3 millions d’euros par an, au détriment des collectivités locales et des services publics. C’est aussi une aide au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi de 1 600 000 euros, versée en 2014, qui va servir en partie à financer le plan « social » en cours. Autrement dit : c’est l’argent du contribuable qui paye les primes de départs et la casse de l’emploi.

Nous pouvons également nous interroger fortement sur le partenariat UKAD d’Aubert et Duval avec UKTMP, société kazakh. La Kazakhstan est un État autoritaire, classé 137ème sur 167 selon l’indice de démocratie.

Quant aux problèmes de nocivité et de pollution, nous n’avons aucune garantie sérieuse, entre autre sur les nanoparticules.

Aucune garantie non plus au niveau de l’emploi, on nous a déjà fait le coup avec UKAD qui devait embaucher 60 personnes, aujourd’hui nous n’en sommes pas là. Le 17 février dernier la DIRECCTE a donné son accord pour la suppression de 126 postes de travail sur le site des Ancizes, ce qui est un premier volet du plan 2015.

Nous vous rappelons que les actionnaires de l’ensemble du groupe Eramet (groupe minier et métallurgique français présent à l'international et dont fait partie Aubert et Duval) ont empoché 319.2 millions d’euros en 2013.

Toutes ces mesures ne font qu’engraisser encore et toujours plus les actionnaires, aggraver le chômage, la misère et l’insécurité sociale.

Dans ce contexte la venue du premier ministre de l’austérité, du chômage et de la misère grandissante est une véritable provocation.

Résumé du tract du syndicat CGT Aciérie des Ancizes Aubert et Duval du 27 avril 2015