Plan social à la Seita : manifestation à Paris et grève à Riom.

En avril dernier, Seita, filiale du groupe Imperial Tobacco a annoncé un plan de sauvegarde de l’Emploi (PSE) portant sur 366 suppressions d'emplois soit près d’un tiers des effectifs (relire l'article).

 

Avec cela, le groupe, prévoit la fermeture de l’usine de Carquefou ainsi que le site de recherche de Bergerac. La délocalisation de ce dernier porte en elle, pour les salarié-e-s, un risque important de santé publique, pour des cigarettes qui seront distribuées en France.

Pour protester contre l’inertie du groupe Imperial Tobacco dans la sauvegarde de l’emploi et de la production en France, les salariés se sont réunis le 12 septembre devant la préfecture de Loire-Atlantique. Là bas, ils ont été reçu par le préfet et le directeur de la Direccte, et leur ont demandé une rallonge de deux mois sur le délai de procédure. Cette rallonge leur permettra de travailler plus sérieusement sur la question des reclassements de l’ensemble des salariés.

Lundi 22 septembre, une manifestation des salarié-e-s de la Seita a eu lieu en direction de l'Assemblée Nationale, afin de réclamer la sauvegarde de leurs emplois et dénoncer un "plan de sauvegarde de l'emploi" (héritage de l'ANI de janvier 2013) bâclé.

Le même jour, au site Seita de Riom, les salarié-e-s étaient en grève en solidarité avec leurs Camarades touché-e-s par le plan social, mais aussi car ils sont très inquiets pour leur avenir. Riom va en effet devenir le dernier site de production de Imperial Tobacco sur le territoire français, et l'essentiel de la production qui était assurée à Nantes est délocalisée en Pologne. Ils étaient 55% des salarié-e-s à avoir suivi le mouvement, pour dénoncer des choix stratégiques douteux. En effet l'expertise demandée sur le transfert d'activité en Pologne montre qu'il n'y aura pas d'économies, mais bel et bien de forts coûts dû au transfert de volumes : moins de 10% de la production nantaise est transférée à Riom (créant 18 emplois) le reste en Pologne.