Suites du mouvement de grève du 10 juillet à la Banque de France

Le CCE qui s'est tenu le 10 juillet dernier à Paris a eu lieu sous haute tension. Des CRS en rang gardaient l'entrée du siège de la BdF (près du Louvre, dans les beaux quartiers) ; des agents de sécurité par dizaines ; les agents des renseignements généraux sur les dents... Bref, les consciences n'étaient pas tranquilles du côté de la direction.

Il faut dire que les enjeux lors de ce Comité Central d'Entreprise étaient forts. Les souhaits de la direction étant de filialiser la papeterie de Vic le Comte - Longues et d'en transformer le statut, c'est là encore, un recul des services publics de notre pays.

Des projets sont en cours pour pérenniser la papeterie : la collaboration avec d'autres banques centrales européennes et la mise à jour et aux normes du matériel.

Tous projets ont été, dans la grande majorité des cas, élaborés et proposés par les élus CGT, qui ont réussi à créer une dynamique intersyndicale à leurs côtés.

Le projet principal de création d'un pôle public européen de fabrication des billets serait apparemment acquis et la papeterie de Vic le Comte sauvée. Mais attention car la décision ne sera officiellement prise qu'en septembre prochain. Il faut rester vigilant quant au projet de filiale, car dans ce cas l'emploi et l'entité Banque de France seraient mis à mal, comme le début d'un démantèlement. On sait alors que dans ce cas c'est le service public qui trinque.

Mais si la mobilisation des salarié-e-s est au rendez-vous, comme elle l'a été le 10 juillet dernier (malgré les chiffres tronqués par la direction, le taux de grévistes s'élevait à près de 90 % à Vic et 75 % à Chamalières, espérons que le conseil des Gouverneurs tiendra sa parole et rassurera les salarié-e-s quant aux emplois, la qualité de ceux-ci et la préservation d'un pôle public de fabrication des billets.

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