Quel avenir pour les trains TER et notre réseau ferroviaire ?

Secteur Fédéral Cheminots Auvergne-Nivernais / Secteur Fédéral Cheminots Région de Chambéry / Secteur Fédéral Cheminots Région de LYON, Clermont-Ferrand, le 22 Juin 2017

Cela fait déjà un an et demi que le conseil régional et la SNCF négocient autour de l’avenir de nos trains dans notre région.

Au-delà des négociations financières, les sujets abordés concernent le quotidien de tous les Auvergnats et Rhônalpins.

Les discussions portent notamment sur :

  • les guichets, leur nombre, leurs horaires d’ouverture et leur répartition sur le territoire.
  • La suppression ou le maintien des « contrôleurs » à bord des trains (dont les missions prioritaires sont la sécurité, la sûreté, le service aux usagers puis le contrôle …).
  • Le nombre de trains, leurs arrêts et les horaires.
  • La suppression ou le développement des petites lignes.
  • La tarification.

À ce jour, les négociations traînent en longueur et se déroulent dans les bureaux cachés du conseil régional. Il est impossible pour les usagers, les citoyens, les élus politiques de terrain et les cheminots de savoir quel est le contenu de ces discussions et quelles seront les décisions finales du conseil régional et de la SNCF.

Dans le même temps, le service aux voyageurs ne cesse de se dégrader. Des guichets ferment partout, les files d’attentes s’allongent, les usagers sont mis en danger potentiel par la suppression des contrôleurs, des trains sont supprimés régulièrement, ils sont en retard, …

En interne, à la SNCF, ces situations sont très mal vécues par les cheminots qui sont attachés à leur travail et à la qualité du service public. Pour l’année 2017 et les 4 années à venir, la direction SNCF annonce la mise en place d’un plan social sans précédent.

Au programme, la suppression de 12 cheminots par jour soit un rythme de suppression d’environ 400 cheminots par mois au niveau national ! Dans ces conditions, le service aux usagers ne peut pas s’améliorer.

À la SNCF, le salaire des cheminots ne représente que 35% du budget total et c’est encore là que la direction veut faire des économies ! Sans conducteur et sans contrôleur en nombre suffisant, avec moins de cheminots pour entretenir le matériel roulant ou les voies ferrées, sans personnel dans les gares, il est impossible d’avoir un vrai service public qui réponde aux besoins des usagers.

Pour la CGT, les Auvergnats et les Rhônalpins méritent mieux ! Pour des raisons évidentes comme la saturation des grandes villes, l’aménagement des territoires ruraux, l’écologie, la défense de l’emploi, il faut développer d’urgence le service public SNCF.

Depuis 10 ans, la SNCF est gérée comme un grand groupe privé destiné exclusivement à faire de l’argent au lieu d’être un vrai service public. Nous constatons tous les jours le résultat extrêmement négatif de cette stratégie.

Certains expliquent que la solution serait la concurrence mais cette vieille solution, déjà testée, ne marche pas. Le meilleur exemple de cet échec, c’est le Fret ferroviaire ! La concurrence dans le Fret est totale depuis 2006 et depuis cette date, le nombre de camion n’a fait qu’augmenter en lieu et place des trains…

La concurrence ou la privatisation pour le transport de voyageurs conduirait inévitablement au même fiasco !

La CGT est le premier syndicat de propositions dans le pays et pour le ferroviaire. Nous avons des solutions pour développer le service public SNCF Fret et voyageur. Nous avons des propositions écologiques et de desserte équilibrée pour tous les territoires !

Le 29 Juin prochain, les cheminots sont appelés à se mobiliser pour porter ces propositions positives.

La CGT est contre l’immobilisme, contre les reculs sociaux, POUR le progrès ! Les suppressions massives de moyens et les solutions rétrogrades sont de très mauvais choix.

Dans l’intérêt des usagers, des habitants de notre région, de l’environnement, il faut être beaucoup plus ambitieux et offensif : c’est ce que propose la CGT !

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