Relaxée, la Cgt va continuer de mobiliser

Communiqué de l'UD Cgt 63, 8 novembre 2018

Le jugement est tombé : la Cgt et ses militant-e-s ne commettent aucun délit en distribuant un tract, où que ce soit, en manifestant, ou portant les revendications des salarié-e-s.

Après des semaines de mobilisation contre la casse du code du travail, l'intersyndicale composée de la CGT, Solidaires, FSU et l'UNEF avec des militant-e-s présent-e-s sur les actions revendicatives, décident collectivement de diffuser de l'information aux vacanciers passant par le péage de Gerzat. En juillet 2017, la Cgt du Puy de Dôme, avec les organisations syndicales Solidaires, FSU, UNEF et avec des militant-e-s présent-e-s sur chacune des actions revendicatives pendant des semaines, face à la casse du code du travail, diffusaient des tracts et informaient les automobilistes sur la route des vacances.

Après une plainte de la société APRR, des auditions en gendarmerie et une volonté du parquet de criminaliser cette initiative, le procès s'ouvrait pour "manifestation interdite".

Lundi 5 novembre, le procès débute après des semaines de préparations et de stress pour le seul incriminé, à savoir le Secrétaire de l'UD CGT 63 Julien PAULIAC. Des centaines de militant-e-s de la CGT et de nombreuses organisations syndicales, politiques et associatives du département du Puy de Dôme et de toute la France se sont mobilisé-e-s pour le soutenir.

Entre consternation et soulagement, l'audience commençait sans personne représentant les plaignants, le juge qui cherchait à comprendre cette accusation ubuesque, le procureur qui semblait presque confus et, lui-même, qui prônait la relaxe de notre Camarade.

Trente minutes de délibéré auront suffi, la justice suivait les réquisitions du procureur.

Cette fois, les libertés syndicales et la liberté d'expression ne seront pas remises en cause, et nous continuerons d'exiger que l'action militante ne puisse être criminalisée.

C'est pourtant aujourd'hui le cas, avec des salarié-e-s subissant sanctions ou pressions patronales, c'est le cas également pour nombre de dirigeant-e-s, responsables syndicaux de Fédérations professionnelles ou d'Unions Départementales.

De nombreuses et nombreux Camarades devront avoir le soutien de notre corps militant et de toute notre Cgt, car l'offensive libérale est à l'œuvre, attaquant particulièrement la démocratie sociale. Si le syndicalisme est visé, c'est bien qu'il constitue un contre-pouvoir utile au progrès social et à la remise en cause des politiques concentrant les richesses en direction du capital.

Lorsqu'on touche à un-e militant-e de la Cgt, c'est toute la Cgt qui est attaquée ! Le pouvoir en a bien conscience et en abuse aussi pour nous détourner de notre activité syndicale, au contact des salarié-e-s et de nos adhérent-e-s pour la construction des revendications et des convergences de lutte.

Que celles et ceux qui ont construit, participé ou soutenu cette journée de mobilisation du 5 novembre considèrent que cette victoire est aussi la leur.

Nous ne lâchons rien, ni personne. À l'issue de cette audience du 5 novembre et de la décision positive de relaxe de notre Secrétaire Général, les nombreux Camarades venus en soutien des départements voisins repartaient heureux/ses et déterminé-e-s à agir dans cette lutte de classe, difficile mais porteuse d'un avenir meilleur.

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