Rassemblement avec les familles mises à la rue par le Conseil départemental.

Rendez-vous lundi 11 avril à 17 heures place de Jaude.

À partir d’avril, le Conseil départemental remet à la rue les familles avec enfants de moins de 3 ans dont il assurait l’hébergement.

Le conseil départemental du Puy-de-Dôme assurait l’hébergement des familles en difficulté à condition qu’elles aient un enfant de moins de 3 ans. Mais de nombreuses familles ont été informées que leur hébergement prendrait fin en avril car le conseil départemental a décidé en janvier 2016 qu’il n’assurerait l’hébergement des familles qu’au maximum 4 mois par an. Des enfants très jeunes vont se retrouver à la rue, à Clermont-Ferrand, parce que le conseil départemental a décidé de faire reposer sur la protection de l’enfance l’essentiel des économies qu’il doit faire pour compenser la baisse de dotation de l’état. Ces enfants vont se retrouver à la rue parce que le département continue à préférer héberger des familles à l’hôtel pour que cela reste très précaire alors que des appartements ou des foyers coûteraient moitié moins cher.

Dans le même temps, le département du Puy-de-Dôme veut soigner son image et dépense de grosses sommes pour la candidature de la chaîne des puys au patrimoine mondial de l’UNESCO... Des enfants qui dorment dehors, il y aura de quoi faire de belles photos.

Pour une véritable protection pour les jeunes isolés étrangers

UN TOIT, UNE ECOLE, DES PAPIERS

L’Aide Sociale à l’Enfance : Aide à l’insertion ou aide à l’expulsion ?

Nous dénonçons la façon dont l’Aide sociale à l’enfance (ASE) jette à la rue les jeunes mineurs isolés étrangers qui arrivent en France en les accusant de mentir sur leur âge. A cette fin l’ASE utilise les résultats des tests osseux dont l’usage à des fins non thérapeutiques est dénoncé par la communauté scientifique et le comité national d’éthique.

Rappelons que ces jeunes, pour la plupart d’entre eux, après des mois de procédures, sont reconnus dans leur bon droit et leur minorité avérée.

Nous dénonçons les carences graves dans la prise en charge assurée par l’ASE : deux personnes sont chargées du suivi d’une centaine d’entre eux, logés tant bien que mal dans des hôtels (pour un coût faramineux) !

Ce défaut d’accompagnement social entraîne, entre autres négligences, des retards scandaleux dans la scolarisation de ces jeunes arrivants. Quant aux jeunes analphabètes ils ne sont même pas scolarisés : ils doivent d’abord apprendre à lire et écrire avant de l’être !!!

Nous dénonçons les dernières décisions du conseil départemental :

  • suppression du paiement des frais de passeport et de titre de séjour, documents sans lesquels ces jeunes risquent d’être expulsés après leur majorité ;
  • suppression de la prolongation de prise en charge après 18 ans pour ceux qui sont entrés à l’ASE entre 16 et 18 ans (le plus grand nombre) et pour ceux qui ont reçu une obligation à quitter le territoire français. Quand on sait que cette OQTF est délivrée par la préfecture aux jeunes arrivants soupçonnés de mensonge et conduits à la police par les personnels de l’ASE... On est stupéfait de cette collusion entre les services de police de la préfecture et les services de « protection de l’enfance » ! Fin juin, malgré nos multiples interventions, tous ces jeunes seront à la rue, sans toit, sans aucune ressource, sans même la possibilité de terminer leurs études !

On nous parle de « restrictions budgétaires ». Mais il est inacceptable qu’elles soient supportées par les plus vulnérables !!! Nous demandons une véritable protection pour les jeunes mineurs étrangers qui arrivent seuls dans notre département.

Nous demandons que tous ces jeunes puissent bénéficier de contrats « jeunes majeurs » jusqu'à la fin de leur scolarité. Ils sont venus en France, au péril de leur vie pour étudier, travailler en France.

Ils sont courageux et pleins d’espoir. Ils représentent une vraie richesse pour notre pays. Nous devons les protéger.

Le Conseil d’Etat a rendu, le 30 mars 2016, dans le cadre d’une procédure diligentée par le DAL, un arrêt de principe concernant la protection de l’enfance en danger. Le Conseil d’État rappelle que : « le département ne peut légalement refuser à une famille avec enfants, l’octroi ou le maintien d’une aide entrant dans le champ de ses compétences », en l’occurrence une aide financière pour permettre un hébergement. Ceci s’applique aussi aux mineurs isolés et jeunes majeurs.

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