Solidarité avec les réfugié-e-s : rendez-vous de la semaine

Communiqué RESF 63, 22 octobre 2017

Ce mardi 24 octobre, le campement de la Fac de Lettres attaquera sa 4ème semaine, et plus de 100 personnes, dont des bébés sont toujours sans solutions pour passer l’hiver sous un toit !

Nous devons absolument accroître la pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils trouvent enfin des solutions à la hauteur de l’urgence de la situation.

Il n’y a pas d’autre solution que la mobilisation populaire pour faire bouger l’État, le Département et la Mairie, qu’ils prennent enfin leurs responsabilités, appliquent la loi et proposent un toit pour toutes et tous, au moins jusqu’à la fin de l’hiver.

Cette semaine :

  • Mardi 24 octobre, à 12h15 

Grande Réunion d’Information ouverte à tou-te-s, à destination des étudiants et de la communauté universitaire et les enseignant-e-s de l’université à l’origine d’une lettre ouverte en soutien aux migrants. 

Amphi 3 de la fac de Lettres, 29 bd Gergovia, animée par RESF 63 et l'Unef Auvergne

  • Mercredi 25 octobre, à 17h30 

Grande Manifestation au départ de la Fac de Lettres, dont le trajet passera devant différentes collectivités locales pour arriver devant la préfecture.

- Signez la pétition de RESF 63, qui dépasse déjà les 3000 signataires : Change.org : Un Toit c'est un Droit

Rapide compte-rendu de la situation

Depuis 4 semaines, la Préfecture a rattrapé son retard, en commençant à héberger en CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile), environ 70 personnes.

En revanche, elle ne propose aucune véritable solution pour celles et ceux qui ne sont pas encore dans la procédure de demande d’asile, ou qui ont déjà vu leur demande rejetée (les « déboutés » actuellement sans-papiers, donc sans aucun droits !)

Le Conseil Départemental, en dehors d’une rapide visite d’Alexandre Pourchon, vice-président aux affaires sociales, n’a encore rien proposé :

  • ni pour les 80 mineurs étrangers arrivés seuls en France (dont 45 sont « hébergés » dans un squat tenu par des membres de RESF 63, les autres chez des militant-e-s...)
  • ni pour les familles avec enfants (dont un bébé de 4 mois arrivé la semaine dernière) ou femmes enceintes qui dorment sous les tentes de la Fac de Lettres.

Le Maire de Clermont-Fd a fini par proposer une rencontre avec les différentes associations parties prenantes, mais sans s’engager sur rien, alors qu'il détient le pouvoir de réquisitionner l'un des nombreux bâtiments publics vacants.

Si la solidarité au quotidien, indispensable à la survie, ne faiblit pas, nous devons pousser les pouvoirs publics à trouver une solution pour faire appliquer la loi, à savoir : l’hébergement d’urgence est inconditionnel, et n’a à prendre en compte ni la nationalité, ni la situation administrative des personnes à la rue.

Pourtant, depuis le mandat de Nicolas Sarkozy, il devient de plus en plus difficile d’obtenir un simple titre de séjour. Aujourd’hui, les conditions d’obtention du statut de réfugié sont extrêmement restreintes (à peine 30 % des demandes, contre 50 % en Angleterre et en Allemagne, 60 % en Suède…). Pour les « débouté-e-s », on ne délivre quasiment plus aucun titre de séjour, ce qui est une régression gravissime et hypocrite : sans le droit de travailler, sans revenus, ils sont dans tous les cas incapables de quitter le territoire, et une expulsion d’une seule personne coûte en moyenne entre 20.000 € et 40.000 €…

Vous trouverez ci-dessous le lien d’un article de la CNCDH (Commission Nationale Consultative sur le Droits de l’Homme) qui s’indigne violemment de la politique menée par le gouvernement Macron en matière d’accueil des étrangers.

La seule solution pour se faire entendre, c’est de se mobiliser au côté des exilé-e-s. pour que leurs droits soient enfin respectés !

Soyons très nombreux-ses à signer la pétition, et à manifester mercredi 25 pour les droits humains les plus élémentaires !

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