Où en est la réforme territoriale ?

Après la 1ère partie de la réforme territoriale votée à l’assemblée le 23 juillet dernier, formalisant la fusion des régions pour passer de 22 à 13 territoires, l’automne prochain verra la suite des débats parlementaires, concernant entre autres la redéfinition des compétences et la suppression annoncée des conseils généraux. Rappelons que cette réforme, peut-être floue dans l’esprit d’un grand nombre, se fait aujourd’hui sans consultation des principaux intéressés, c'est-à-dire nous tous. Selon la source médiatique, la tendance des sondages montre que les français s’exprimant ne plébiscitent pas la réforme, et se prononcent même pour la mise en place d’un référendum, lorsque les « chiens de garde » médiatiques leur posent la question.

Et pour cause, un nouveau recul sévère des services publics dans les territoires est à attendre de ces tractations, avec une double peine planant sur la tête de la population :

  • L’éloignement des centres de décision. Quand on connaît les territoires ruraux, ne serait-ce que ceux de notre département, on sait que les populations qui y vivent sont souvent très sensibles. Les personnes âgées et les familles en situation de précarité y sont nombreuses et ont particulièrement besoin de services publics de proximité.
    L'avenir des entreprises (et donc des emplois) est également conditionné à la qualité du Service Public (infrastructures, communications, énergie...)
  • La transformation des services publics en "services au public". La tendance actuelle de signer des Partenariats Public Privé, qui font le bonheur des grosses entreprises, au détriment des finances des collectivités (lire article), laisse même présager que la financiarisation de tous les actes du quotidien coûtera très très chère aux citoyens : entretien et gratuité des routes, services d’aide à domicile, de soin, d’éducation, de logement, de culture, de communication etc.

On assiste à la disparition de l’égalité entre les territoires et on peut imaginer à quoi ressemblera la France entre 2 métropoles d’ici quelques années : un désert.

Pour atteindre l’objectif des 50 milliards d’économies (et pouvoir assumer les beaux cadeaux promis au MEDEF), l’aménagement du territoire n’est plus.
Dans le même temps, les derniers chiffres démontrent l'explosion des dividendes depuis la mise en place du pacte de responsabilité et du CICE. La CGT a de nombreuses propositions pour récupérer de l'argent, partager autrement les richesses et garder nos valeurs de solidarité incarnées par nos services publics. 

Lire l'analyse CGT de la fédération de l'équipement et de l'envronnement